The End of Poverty ? (2007) Philippe Diaz

La Fin de la pauvreté ?

Pays de productionEtats-Unis
Sortie en France16 décembre 2009
Procédé image35 mm - Couleur
Durée108 mn
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Générique technique

RéalisateurPhilippe Diaz
Société de production Cinema Libre Studio (Canoga Park)
ProducteurBeth Portello
CoproducteurMatthew Stillman
CoproducteurRichard Castro
Producteur exécutifClifford Cobb
Compositeur de la musique originaleChristian Bettler
Compositeur de la musique originaleMax Soussan
MonteurTom Von Doom

générique artistique

Clifford Cobb(dans son propre rôle)
William Easterly(dans son propre rôle)
Susan George(dans son propre rôle)
Chalmers Johnson(dans son propre rôle)
John Perkins(dans son propre rôle)
Amartya Sen(dans son propre rôle)
Joseph Stiglitz(dans son propre rôle)
Éric Toussaint(dans son propre rôle)
Edgardo Lander(dans son propre rôle)
H.W.O. Okoth-Ogendo(dans son propre rôle)
Miriam Campos(dans son propre rôle)
Mashengu Wa Nwachofi(dans son propre rôle)
Maria Luísa Mendonça(dans son propre rôle)
Jaime Amorim(dans son propre rôle)
Michael Watts(dans son propre rôle)
Álvaro García Linera(dans son propre rôle)
Nora Castañeda(dans son propre rôle)
Joao Pedro Stedile(dans son propre rôle)
Serge Latouche(dans son propre rôle)
Kipruto Arap Kirwa(dans son propre rôle)
Eduardo Yssa(dans son propre rôle)
David Ellerman(dans son propre rôle)
Raúl Monjon Ramire(dans son propre rôle)
John Christensen(dans son propre rôle)
Jim Shultz(dans son propre rôle)
Albel Mamani(dans son propre rôle)
Oscar Olivera(dans son propre rôle)
Marcela Olivera(dans son propre rôle)
Eric Mgendi(dans son propre rôle)
Nimrod Arackha(dans son propre rôle)
Miloon Kothari(dans son propre rôle)
Jérôme Guillet(dans son propre rôle)
Joshua Farley(dans son propre rôle)

Bibliographie

Synopsis

La thèse que défend Philippe Diaz dans ce documentaire engagé peut être résumée ainsi : le Sud finance le Nord, et ce, de façon de plus en plus massive, depuis que les Espagnols et les Portugais commencèrent à coloniser l’Amérique latine à la fin du XVe siècle. Résultat : les flux de capitaux sont aujourd’hui plus importants du Sud vers le Nord que dans le sens inverse. En d’autres termes, c’est le Sud qui finance le développement économique du Nord, et son niveau de vie, au détriment de ses populations, laissées dans la pauvreté et obligées de vivre au jour le jour dans une économie de survie. Le mouvement de spoliation des peuples colonisés par les Espagnols, les Portugais, puis les Anglais et les Hollandais, aurait véritablement débuté, après une phase de massacres et de pillages, par un vol organisé de leurs terres grâce à la promulgation de lois. Sous le couvert de la légalité que s’accordaient à eux-mêmes les vainqueurs, de nombreuses populations durent abandonner leurs terres et leurs ressources naturelles. Elles durent aussi travailler comme esclaves, notamment dans les mines d’or et d’argent. C’est ainsi que s’établit le financement du Nord par le Sud. Lorsque nombre de pays du Sud obtinrent leur indépendance, les dettes contractées par leurs puissances coloniales pour ouvrir de nouveaux marchés ont été transférées aux nouveaux États. Le Nord proposa des prêts avec d’énormes taux d’intérêts au Sud pour que ce dernier s’acquitte de ses dettes. Il put ainsi vendre au Sud ses produits manufacturés et ses réalisations techniques, en y réalisant des projets pharaoniques, faisant ainsi d’une pierre deux coups. Le Sud est devenu encore plus dépendant du Nord, qui a pu dicter politiques agricoles, commerciales et obtenir des privilèges pour ses entreprises. De nos jours, en obligeant le Sud à surpayer l’énergie, la nourriture et nombre de produits de base, le Nord le tient fermement à sa merci. De l’historien Clifford Cobb à l’économiste John Perkins, du ministre bolivien de l’eau Abel Mamani à l’ex-vice-président de la Banque mondiale Joseph Stiglitz, tous les spécialistes interviewés défendent peu ou prou l’analyse de Philippe Diaz. Mais souvent de manière incantatoire plutôt que par une démonstration argumentée. Quant aux chiffres qui s’inscrivent dans des panneaux intercalaires, leur provenance n’est pas indiquée. On peut regretter que Diaz ne cite pas, la plupart du temps, ses sources. Le plus intéressant dans ce film, ce sont donc les quelques reportages sur le terrain qui émaillent les discours abstraits. On aurait aimé entendre davantage les pauvres gens qui témoignent de leur vie, et dont les propos ne sont utilisés que pour illustrer les paroles des doctes spécialistes. Enfin, le style purement pédagogique du documentaire désincarne encore plus la thèse du réalisateur, déclamée sur tous les tons par les intervenants, qui paraissent, devant la caméra de Philippe Diaz, confits en bien-pensance. Tout cela finit par anesthésier l’intérêt que le spectateur aurait pu porter au propos du film.
© LES FICHES DU CINEMA 2009
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