Synopsis
Dans son village algérien, Mohand n’est pas comme les autres. Sa mère se désespère de ce qu’il consacre sa vie à l’étude des saintes écritures et à la méditation, plutôt qu’à aider aux travaux agricoles. Mais rien n’y fait : Mohand échappe aux règles. Au même moment, le pays est secoué par une insurrection en germe, du fait de la présence coloniale française. La grande révolte de 1871 ne tarde pas à soulever le pays. Suite à l’incendie du village, la famille de Mohand se retrouve dispersée. Après des jours de recherche, Mohand retrouve sa mère, qui le pousse à se marier. Mohand accepte à contrecoeur, mais il ne respecte pas ses devoirs conjugaux et quitte rapidement le foyer. Car Mohand se sent mu par un destin autre, fait de poésie et d’exil. Il passera désormais sa vie à parcourir les routes d’Algérie et de Tunisie en vagabond solitaire, ne s’intégrant jamais, passant d’un travail à un autre, et surtout récitant ses poèmes, promenant sa parole, s’arrêtant de cafés en cafés, accueillant les rencontres de hasard... Étranger sur sa propre terre, résistant à toute forme d’aliénation et d’oppression, intègre en toute circonstance, il se heurte souvent au rejet, et rencontre parfois la solidarité. Blessé à la jambe alors qu’il travaille sur un pierrier, Mohand poursuit quand même son périple. Il décèdera quelque temps plus tard dans un hôpital.
© LES FICHES DU CINEMA 2008
