Being W. (2007) Karl Zéro, Michel Royer

Pays de productionFrance
Sortie en France08 octobre 2008
Procédé image35 mm - Couleur
Durée91 mn
DistributeurEuropa Corp Distribution (source : ADRC)
>> Rechercher "Being W." dans le catalogue Ciné-Ressources
imprimer

Générique technique

RéalisateurKarl Zéro
RéalisateurMichel Royer
ScénaristeKarl Zéro
Société de production Société Secrète (Paris)
Distributeur d'origine EuropaCorp Distribution

générique artistique

George W. Bush(dans son propre rôle)
Karl Zéro(dans son propre rôle)

Bibliographie

Synopsis

George W. Bush... "W", c’est "Walker"... C’est sur ce "W, dont le sens est rarement connu, que Karl Zéro va construire sa nouvelle charge, deux ans après celle qu’il consacra à Jacques Chirac. À la surprise générale, à celle surtout de ceux qui sont attachés à une certaine éthique du genre documentaire, ce Dans la peau de Jacques Chirac avait été césarisé dans cette catégorie en 2007. Récompenser ainsi l’esbroufe, la maladresse, la démagogie, le cynisme, la pauvreté d’analyse, la prétention aussi, du réalisateur, ne pouvait que l’encourager à récidiver. Toujours avec la complicité de Michel Royer, c’est fait : nouvelle cible, à coup sûr le pire président que les États-Unis aient connu depuis au moins 75 ans, l’un des dirigeants les plus impopulaires de la planète. Bref, Karl Zéro n’a pas choisi la difficulté ! "W" donc. "W" comme "WASP", tout d’abord : la dynastie Bush, pétrole, fric et pouvoir. Images de famille, de la fortune acquise dans le pétrole au Texas. De papa George, qui ne fut qu’une fois président, lui. De maman qui a toujours préféré son autre fils, Jeb, qui se contentera plus tard du poste de gouverneur de Floride. "W" comme "Winner" : Bush le gagnant, le vilain petit canard alcoolique qui surpasse son frérot, le gouverneur fier des records d’exécutions capitales dans "son" Texas, ses deux élections à la tête de la première puissance mondiale (la première étant, on s’en souvient, plus que douteuse), ses références constantes à sa foi chrétienne et son "parrain", le prédicateur de choc Billy Graham... "W" comme "Warrior" : Bush le va-t-en-guerre, le 11-Septembre, ses mensonges sur l’Irak, avec en incise un petit hommage à D. de Villepin contrant G.W. à l’ONU... Enfin, "W" comme "Wrong ?". Il a tout faux, George W. ? En vrac, ses chiens, les tortures pratiquées çà et là dans des centres américains délocalisés, Hugo Chavez, le cyclone qui dévasta la Nouvelle-Orléans : c’est, de loin, la partie la plus confuse du film. Dans l’ensemble, on retrouve ici tous les défauts du Chirac rappelés plus haut. Car, que voit-on ? Un torrent d’images d’archives, montées un peu n’importe comment, que le spectateur doit ingurgiter jusqu’à l’indigestion. Certaines, peu connues, ne manquent d’ailleurs pas d’intérêt, comme celles qui concernent sa vie avant son élection de gouverneur. Qu’entend-on ? Comme dans le Chirac, une voix off imitant Bush pour lui faire dire, sur ces images d’archives, ce que veulent Zéro et Royer. Et comme l’imitateur (Jim Meskimen) est bon, le tri est difficile entre le vrai et le faux, même si on se doute bien que des phrases comme "c’est la beauté de la démocratie américaine, nous aidons l’électeur à faire le bon choix" (à propos des soupçons de trucages des votes), "alors j’ai sifflé Tony Blair", ou le final, tout en finesse, "en tout cas je me suis bien marré ; fuck you !" sont du pur Zéro. Enfin, que reste-t-il de ces 91 minutes ? Et bien pas grand-chose et le problème est bien là...
© LES FICHES DU CINEMA 2009
Logo

Exploitation