Lads & jockeys (2007) Benjamin Marquet

Pays de productionFrance
Sortie en France03 décembre 2008
Procédé image35 mm - Couleur
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Générique technique

RéalisateurBenjamin Marquet
Assistant réalisateurInès Léraud
Société de production Groupe Deux (Paris)
ProducteurDaniel Marquet
Producteur associéMonika Weibel
Producteur associéDaniel Treichler
Producteur associéJay Kim
Directeur de productionIsabelle Obadia
Distributeur d'origine Les Films du Losange (Paris)
Directeur de la photographieSébastien Buchmann
Directeur de la photographieLaurent Chalet
Directeur de la photographieBenjamin Marquet
Ingénieur du sonBenjamin Laurent
MonteurIsabelle Devinck
MonteurEmmanuelle Joly

générique artistique

Bibliographie

Synopsis

Septembre 2006. Rentrée scolaire pour tous les élèves de France. Une trentaine d’apprenti(e)s entament une formation de trois ans à l’internat du «Moulin à Vent» de Chantilly, aux portes des célèbres haras et champs de courses. Toutes et tous (les garçons sont en majorité) rêvent de devenir jockey. Mais la plupart, comme le révèle presque en catimini l’un de leurs formateurs, deviendront «lads». Lads, vous savez, ces factotums sous-payés des écuries, souvent définis ironiquement dans les mots croisés par les termes «hommes de paille» ! Tel sera certainement le sort de Steve, l’un des trois jeunes que Benjamin Marquet, dont c’est le premier long métrage, se propose de suivre durant leur première année de formation. Emprunté, introverti mais touchant, ce rouquin binoclard - qui, en fait, a peur des chevaux ! - se révèle le seul personnage vraiment attachant de ce documentaire. L’ensemble manque en effet singulièrement de chaleur, d’empathie et, pire encore, de point de vue ! Il y avait pourtant au départ un sujet riche et original. De toute évidence, ces enfants viennent dans le sérail réputé de Chantilly pour réaliser un rêve. Çà et là, on peut comprendre qu'ils sont tous d'origine modeste. Mais, plutôt que d’exploiter cette piste «sociale», notre documentariste préfère centrer son film sur les pérégrinations de Flavien, un garçon déluré de 14 ans, doué et déjà fort sensible au charme de la belle Constance, de quelques mois son aînée. Paradoxalement, le personnage du troisième apprenti, Florian, dont le réalisateur déclare qu’il est certainement le plus apte à devenir un bon jockey, est peu à peu dédaigné. Du coup, jamais Benjamin Marquet ne parvient vraiment à nous faire partager les peurs et les préoccupations de ces tout jeunes élèves, ni à nous faire comprendre les exigences de cette formation, ses codes, la discipline qu’elle exige. Certes, on assiste au dur et répétitif travail d’entretien des chevaux, tout au long de l’année. À des entraînements difficiles, comme lorsque Flavien est pris de panique quand sa jument s’emballe. Ces moments sont parfois assez réussis. Mais que penser des formateurs tels que nous les montre Benjamin Marquet ? Le responsable de la formation évoque, en effet, davantage l’adjudant caricatural d’une pochade militaire qu’un pédagogue attentif. Et les autres sont inexistants. Là encore, le film passe à côté de son sujet. Enfin, une foule de questions restent sans réponses : quels sont les enjeux de ces courses ? Que signifient les milliards qu’elles mettent en jeu et les fortunes qui se sont constituées sur elles, face aux destinées d’ailleurs occultées de ces quelques gamins ? Au lieu d’y répondre, B. Marquet a gonflé artificiellement son film à coups de médiocres documents d’archives de 1961 sur les «Grandes Écuries» et les courses de Chantilly. Curieuse idée !
© LES FICHES DU CINEMA 2008
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