Grido (2006) Pippo Delbono

Grido

Pays de productionItalie
Sortie en France17 juin 2009
Procédé image35 mm - Couleur
Durée75 mn
>> Rechercher "Grido" dans le catalogue Ciné-Ressources
imprimer

Générique technique

RéalisateurPippo Delbono
ScénaristePippo Delbono
Coproduction Provincia Autonoma di Trento
Coproduction Compagnia Pippo Delbono
ProducteurAngelo Curti
ProducteurPippo Delbono
ProducteurMarco Müller
ProducteurDino Sommadossi
Coproducteur Downtown Pictures
Distributeur d'origine Pierre Grise Distribution (Paris)
Directeur de la photographieCesare Accetta
Ingénieur du sonMax Gobiet
Ingénieur du sonDaghi Rondanini
Ingénieur du sonEmanuele Cecere
MonteurJacopo Quadri
MonteurAlessio Borgonovo
RégisseurMaurizio Fiume

générique artistique

Pippo Delbono
Bobò
Pepe Robledo
Nelson Lariccia
Mario Intruglio
Gustavo Giacosa
Lucia Della Ferrera
Anna Redi
Mickael Gaspard
Carmine Guarino
Margherita Clemente
Piero Corso
Elena Guerrini

Bibliographie

Synopsis

Alors que sa maman aurait aimé qu’il se marie, Pippo Delbono a cherché à fuir une vie qui lui semblait conventionnelle et fausse : il voulait être différent, être libre. Il a donc choisi le théâtre. Avec son ami Vittorio, ils sont partis à Naples mais la mort de celui-ci a fait sombrer Pippo dans la maladie. Il joue Falstaff qui lutte pour la vie, nous disant que la bataille est ailleurs. Sa maladie devient psychique. La peur de la mort et la folie le gagnent. Il hurle, est pris d’angoisses insupportables. Seul le théâtre le sauve. Puis, il y a la rencontre avec Bobò lors d’un atelier théâtral à l’hôpital psychiatrique d’Aversa, dans le sud de l’Italie. Ce sourd-muet microcéphale, interné depuis 45 ans dans ce lieu, danse et communique avec ses mains. Pippo lit alors dans ses yeux que l’homme voudrait l’accompagner. Il l’emmène donc et le fait intervenir sur scène. Des années plus tard, les deux hommes font un voyage : à Naples, là où Pippo a connu la passion et le deuil, et à l’hôpital psychiatrique désaffecté où a vécu Bobò. Dans un jardin fleuri, Bobò semble heureux, Pippo apaisé. À l’hôpital psychiatrique on découvre Bobò priant dans une chapelle. Dans la salle de bain, il mime la toilette. Bobò et Pippo jouent, ils vont déposer des fleurs sur un mort. Bobò est devenu membre de la compagnie de Pippo et il habite chez lui, car Pippo a besoin de protéger et d’être protégé. Avec cette autobiographie filmée en HD, Pippo Delbono signe une oeuvre à mi-chemin entre théâtre et cinéma, en mêlant captation de pièces de théâtre et documentaire fictionnel. Alors que les scènes de théâtre apportent des images symboliques de la folie et de la rédemption, la voix off permet de suivre clairement le cheminement intérieur de Pippo. Deux périodes de sa vie s’opposent clairement dans le film. Dans la période de folie, l’homme vocifère ses interprétations théâtrales tandis qu’après la rencontre avec son ami sourd-muet, le documentaire plonge tout à coup dans une quiétude quasi silencieuse. Les séquences de vie courante sont habilement mises en scène par l’homme de théâtre, qui joue sur la différence de taille entre les deux hommes. Il se filme avec Bobò dans des séquences d’improvisation très touchantes à l’hôpital psychiatrique, quand Bobò se lave et prie. L’évolution des deux hommes vers l’humanité se dessine petit à petit et ce n’est qu’à la fin qu’il en tire un message aux tonalités religieuses, sur la nécessité de sauver et être sauvé. Mais, s’il y a dans le propos de Delbono une dimension mystique, on peut également trouver dans Grido un message politique tout à fait convaincant. Car ce qui nous est montré, c’est que Pippo Delbono a fait de Bobò et d’autres personnes, considérées comme anormales, des gens normaux. Son autobiographie devient alors un questionnement social : quelle place faisons-nous à la folie ? Et, par extension, quelle importance accordons-nous à la différence ?
© LES FICHES DU CINEMA 2009
Logo

Exploitation