Synopsis
En 1990, Anberber retourne, traumatisé, dans les hauts plateaux éthiopiens, chez sa mère. Azanu, une jeune femme secrète, s’occupe d’elle. Anberber a une prothèse et marche avec une canne. Il cherche à recoller les morceaux de sa mémoire défaillante. Il se souvient de l’arrestation de son neveu, Worku, lorsque les jeunes garçons se cachaient dans une grotte pour échapper à l’enrôlement forcé dans l’armée de Mengistu. La nuit, des cauchemars le réveillent. Il se souvient de ses années 1970, à Cologne, où il étudiait la médecine aux côtés de son ami Tesfaye. Étudiants idéalistes, ils rêvaient de refaire le monde. Par crainte du racisme des Allemands, son amie Cassandra critiquait Tesfaye qui avait eu un enfant avec Gabi, une Allemande. Au village, le frère d’Anberber essaye de violer Azanu. Anberber la sauve. Il se rapproche d’elle. Elle lui raconte sa vie de paria (elle avait tué son fils, répudié par le maître du village). Il se souvient comment, en 1974, il était revenu travailler avec Tesfaye à Addis Abeba, après la chute du Négus. Mais le régime communiste de Mengistu ne correspondait pas à leur idéal socialiste. On l’empêcha de revenir au village, on le musela, et on l’emprisonna. Anberber retourne à Berlin pour annoncer à Gabi et à son fils l’assassinat de Tesfaye. Des néonazis le défenestrent. Il perd sa jambe. Il se souvient maintenant de tout, et devient instituteur. Azanu accouche de leur enfant.
© LES FICHES DU CINEMA 2010