Nord paradis (2008) Christophe Lamotte

Pays de productionFrance
Sortie en France25 février 2009
Durée110 mn
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Générique technique

RéalisateurChristophe Lamotte
ScénaristeChristophe Lamotte
ScénaristePierre Chosson
Société de production Cauri Films (Paris)
ProducteurMarie-Claude Reverdin
ProducteurBéatrice Arnaud
Distributeur d'origine Pierre Grise Distribution (Paris)
Directeur de la photographieHugues Poulain
Ingénieur du sonJean-Paul Guirado
MixeurDidier Cattin
Compositeur de la musique originaleSofiane Gnaba
MonteurBenoît Quinon

générique artistique

Marie-Rose(Marie-Rose)
Aurélia Petit
Jean-Michel Fête

Bibliographie

Synopsis

La casse "Marie-Rose" est située à Boulogne-sur-Mer et c’est un lieu connu et très important dans la région. Marie-Rose a commencé seule, sur un petit terrain d’abord, accumulant tout ce qu’elle pouvait trouver, des pièces de cuivre, de ferrailles diverses, de déchets de toutes sortes pouvant être réutilisés et vendus. Petit à petit, elle a agrandi son affaire en y impliquant ensuite ses enfants. C’est maintenant la plus grande casse de la région, sur un terrain immense avec des bennes, des camions et une organisation gérée d’une main de fer par Marie-Rose. Ce documentaire inclut une part de fiction, avec la présence de la comédienne Aurélia Petit dans le rôle d’Aurélia, étudiante en sociologie. Christophe Lamotte fait également appel à Jean-Michel Fête pour jouer son alter ego dans la famille et évoluer à sa place dans les différents secteurs de la casse. Équipé, sous son pull, d’un micro HF, il enquête et navigue d’un univers à l’autre, participant aux différentes tâches des ferrailleurs. Commence alors pour l’équipe du film un long périple à travers la casse, nous introduisant dans ce clan familial plutôt replié sur lui-même. Aurélia, la jeune étudiante, doit préparer un mémoire de fin d’études. Elle avait rendez-vous avec Marie-Rose, lorsqu’on lui apprend que cette dernière est hospitalisée. Elle décide d’attendre le bon moment pour la voir. Aurélia se présente donc à toute l’équipe et leur pose discrètement des questions. Ils sont en général coopératifs, bien qu’ils ne comprennent pas toujours exactement ce qu’elle cherche. Ainsi, elle rencontre la fille de Marie-Rose qui, elle, est responsable de la boutique de pièces détachées. Le magasin marche fort bien et Roselyne adore cette fonction. Elle est aidée par l’une de ses filles. Néanmoins, elle s’inquiète pour la santé de sa mère. Le comportement de son frère l’inquiète aussi, car au cas où leur mère devrait lâcher prise, elle sait qu’il serait prêt à tout chambouler. Un matin, Marie-Rose réapparaît et on comprend immédiatement que c’est elle le cerveau et la force de cette entreprise. À peine remise, on la surprend, courbée, les pieds dans les déchets de cartons en train de trier ce qui doit partir au recyclage. Aurélia parcourt avec elle la casse au milieu du bruit constant des bennes et des camions. Film social et politique, Nord Paradis s’ouvre sur des images d’archives intimes tournées en Super 8, nous plonge dans l’univers d’une famille et de ses obscures querelles, mêlant documentaire et fiction sur fond de déclin économique de toute une région. C. Lamotte a voulu témoigner d’un monde qui disparaîtra sans doute en même temps que son héroïne. La première partie du film est peut-être la plus intéressante, car les personnes interrogées contribuent à brosser de façon indirecte le portrait de Marie-Rose, qui n’apparaît pas à l’écran du fait de son hospitalisation. Le réalisateur sait prendre le temps d’écouter ses personnages et on sent dans ce beau documentaire un humanisme un peu similaire à celui du Raymond Depardon de La Vie moderne.
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