Marching band (2008) Claude Miller, Héléna Cotinier, Pierre-Nicolas Durand

Pays de productionFrance
Sortie en France05 août 2009
Procédé image35 mm - Couleur
Durée95 mn
DistributeurFilms du Losange (Les) (source : ADRC)
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Générique technique

RéalisateurClaude Miller
RéalisateurHéléna Cotinier
RéalisateurPierre-Nicolas Durand
Société de production Les Films de la Boissière
ProducteurAnnie Miller
ProducteurClaude Miller
ProducteurJean-Louis Livi
ProducteurFrançois Bertrand
ProducteurNathan Miller
ProducteurRob Tregenza
Distributeur d'origine Les Films du Losange (Paris)
Ingénieur du sonFrançois Fayard
MixeurCédric Lionnet
MonteurMorgane Spacagna
MonteurChristiane Lack

générique artistique

Bibliographie

Synopsis

Très loin de son registre habituel, des sujets troubles et psychologiques, Claude Miller (Betty Fisher..., La Classe de neige) s’offre une échappée euphorisante au pays de l’oncle Sam. Fini les rabat-joie conservateurs de l’ère Bush ! Le réalisateur présente un autre visage de l’Amérique : celui d’une jeunesse consciente, cultivée, ouverte sur le monde et musicienne. Pendant les trois mois précédant l’élection présidentielle américaine, il s’est incrusté dans l’univers des Marching Bands, les fanfares des campus, reines des parades les jours de match ou de défilé. Nous voici plongés dans le sud des États-Unis, où deux universités accueillent les Français : l’University of Virginia (UVA), l’une des meilleures du pays, et la Virginia State University (VSU), historiquement afro-américaine. L’idée qui s’esquisse est que ces orchestres colorés pourraient agir comme une métaphore de la jeunesse américaine. Car ces élèves s’engagent en musique comme on s’engagerait en politique. À ceci près qu’ici, l’engagement relève plus du civisme et de l’aventure individuelle que de l’idéologie partisane. Les deux fanfares se ressemblent : même application, même amour de la musique, mais celle de VSU rassemble plus "d’Afro-Américains". Bien sûr, à la veille de l’élection du premier président noir, la question raciale imprègne les esprits et le film. Elle surgit de manière concrète et dédramatisée à l’occasion d’une photo de groupe. Alors que deux élèves blancs se retrouvent côte à côte, un chef remet de l’ordre dans les rangées : "il faut alterner", explique-t-il, replaçant un Noir entre eux. Des personnages s’imposent ensuite, étudiants d’origines et de couleurs diverses, tous passionnés de musique et transcendés par le moment historique que traverse leur pays. C’est à travers leur regard que l’on s’immerge dans les orchestres et que l’on suit la campagne électorale. "Je SUIS un trombone", explique ainsi un musicien pour exprimer l’importance de la fanfare dans sa vie. Jour de match : quand tous ces êtres-instruments envahissent la pelouse, impossible de résister à leur musique si entraînante. Comme le public, on est emporté par l’énergie collective qui se dégage de la Band. Une énergie qu’a su mobiliser Obama, semble alors suggérer Miller. Et c’est là que réside la limite du film. Car le réalisateur a bien du mal à faire le lien entre ses deux sujets : le monde musical des fanfares et l’aventure politique d’Obama. Plus l’élection approche, plus le second l’emporte sur le premier. Oubliée la musique, place à l’actualité. "Obama est l’incarnation du rêve américain", "il représente le changement"... Plus de six mois après l’élection, toutes ces phrases maintes fois entendues sur tous les médias ont perdu de leur impact. On partage la joie de nos jeunes le soir de la victoire, mais le discours a un goût de réchauffé. Toutefois, ne soyons pas rabat-joie à notre tour ! Au bout du compte, ce sont les notes euphorisantes des Bands qui résonnent dans la tête en sortant de la salle.
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