Le Syndrome du Titanic (2007) Nicolas Hulot, Jean-Albert Lièvre

Pays de productionFrance
Sortie en France07 octobre 2009
Procédé image35 mm - Couleur
Durée93 mn
DistributeurMars Films (source : ADRC)
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Générique technique

RéalisateurNicolas Hulot
RéalisateurJean-Albert Lièvre
ScénaristeNicolas Hulot
ScénaristeJean-Albert Lièvre
Société de production Mandarin Cinéma (Paris)
Distributeur d'origine Mars Distribution
Directeur de la photographieLionel Jan Kerguistel
Directeur de la photographieNedjma Berder
MixeurEmmanuel Croset
MonteurVincent Delorme
MonteurCécile Husson

générique artistique

Bibliographie

Synopsis

Il est impossible de résumer de manière un tant soit peu cohérente ce flot d’images ininterrompu, parfois très belles, que les auteurs nous livrent ici comme un "portrait sans concession de l’humanité... miroir tendu aux hommes". Exodes de populations, guerres, foules dans le métro de Tokyo, de New York, tunnel de ce même métro, fondu enchaîné avec l’espace interstellaire, terre vue de l’espace, culture sous lampes de laitues et élevage de poulets en batterie, bidonvilles de Lagos, homeless aux États-Unis, Chinois miséreux vivant dans des cages juxtaposées à un bar à oxygène pour chiens de luxe, déchets informatiques recyclés dans les pays du Sud, buildings sur-illuminés, champ de derricks, mines épuisées, explosion nucléaire, gigantesque casse de voiture, cimetière d’avions, hystérie engendrée par la sortie mondiale de l’iPhone 3G, pasteurs évangélistes prêchant la "gagne" dans un temple bondé au Nigéria, murs de la peur, fonte de la banquise vue du ciel, etc. : ces images et ces séquences coups de poing se succèdent sans pause, et sont soutenues par un texte à la première personne dit par Nicolas Hulot, entrecoupées de brèves citations de grands témoins. Bribes de journaux télévisés, bruits "zoomés", quelques mesures de Mozart, un swing intitulé Tomorrow is my turn constituent l’ambiance sonore de ce plaidoyer pro domo, pro terra en l’occurrence. Il apparaît évidemment que cette manière forte a été conçue comme une forme d’électrochoc, visant un éveil, massif et brutal, des consciences, à la globalité des thématiques brassées ici : l’intrication périlleuse de l’épuisement des ressources naturelles, de l’économie mondiale malade de ses absurdités et des violences ainsi engendrées. Mais ce qui hérisse ici in fine, outre ce bombardement volontairement agressif d’images, c’est à la fois l’affligeante banalité des termes (enfilage de lieux communs plus élimés les uns que les autres), les phrases sentencieuses des auteurs brandies comme des slogans novateurs (“Il faut préserver et partager” ; voilà qui est original !), les interventions réduites à rien de personnalités aussi éminentes que Oppenheimer, M. Yunes, P. Virilio ou T. Monot, et l’absence totale d’une quelconque piste menant vers des solutions un peu concrètes. Ainsi, ne surnagent de l’ensemble que quelques plans qui, effectivement, sollicitent durablement notre réflexion. Signé J-A. Lièvre, documentariste reconnu, et N. Hulot, notre écolo chic et choc national, instigateur, par le biais de son Pacte écologique et de sa Fondation, du Grenelle de l’environnement, ce documentaire est une occasion magistralement ratée, malgré les moyens dont il a bénéficié, de faire montre d’une réelle responsabilité politique. Souhaitons que notre petite Terre et notre fragile humanité trouvent dans ces temps de danger imminent des défenseurs plus opérationnels ! Il ne suffit pas de crier "Iceberg droit devant", il faut aussi tourner la barre vite et déployer toutes nos intelligences pour trouver de nouvelles directions...
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