This is it (2009) Kenny Ortega

Michael Jackson's This is it

Pays de productionEtats-Unis
Sortie en France28 octobre 2009
Procédé image35 mm - Couleur
Durée112 mn
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Générique technique

RéalisateurKenny Ortega
Société de production Sony Music Entertainment
ProducteurRandy Phillips
CoproducteurChantal Feghali
Distributeur d'origine Sony Pictures Releasing France
Compositeur de la musique originaleMichael Jackson
Auteur des chansons originalesMichael Jackson
Interprète des chansons originalesMichael Jackson
ChorégrapheKenny Ortega
Directeur artistiqueKenny Ortega
DécorateurBernt Amadeus Capra
DécorateurDonald Elmblad
MaquilleurTeresa Vest

générique artistique

Michael Jackson(dans son propre rôle)

Bibliographie

Synopsis

Le plan marketing pour la sortie de This Is It était le suivant : pas de projection de presse, sortie mondiale et diffusion limitée à une durée de deux semaines. À première vue, on pouvait penser que c’était là une manière très froidement professionnelle de créer l’événement, et donc de capitaliser sur le cadavre de la poule aux oeufs d’or (rappelons que Michael Jackson est mort le 25 juin 2009 et que le film est sorti le 28 octobre). Or, ce qui apparaît en découvrant le produit, c’est qu’il est en fait possible de croire à l’honnêteté de cette démarche. En effet, ne pas le montrer à des critiques de cinéma et le distribuer de façon marginale, c’est avant tout une façon d’assumer l’évidence, à savoir qu’il ne s’agit pas d’un film. En effet, ce long métrage est constitué exclusivement de rushes tournés en vidéo pendant les répétitions des concerts que Jackson devait donner à partir de juillet 2009, et qui étaient annoncés comme sa dernière tournée. On suppose que ces images étaient destinées pour une part à un usage interne, pour une autre à nourrir les bonus d’un futur DVD. En tous les cas, elles sont purement fonctionnelles et n’ont pas l’ombre d’une ambition cinématographique. À partir de là, rien n’a été fait pour faire épaissir la sauce en ajoutant des archives ou des interventions autres que les "he’s the best" des danseurs et des musiciens. Rien n’est fait non plus pour capter un plus large public en brossant un portrait, réaliste ou mythologique, de la star. Le projet consiste uniquement à monter les images de manière à faire apparaître le fantôme d’un show qui n’existera jamais. On mesure d’ailleurs assez bien l’ampleur de ce qu’aurait dû être le spectacle : on voit quelques simulations en 3D (l’arrivée sur scène d’une pelleteuse, à la fin de Earth Song), on assiste au tournage de quelques clips conçus pour l’occasion (celui de Thriller était prévu pour être diffusé en relief). Pour le reste, ce concert-bouquet final, avait de toute évidence été conçu comme un énorme best-of de luxe et tous les tubes s’enchaînent donc, dans des versions souvent en mode mineur, car le chanteur préservait sa voix. Les meilleures séquences, à la fois comiques et assez touchantes, sont celles où Jackson répète ce qui devraient être les séquences les plus chaudes ou les plus émouvantes du spectacle, et où le contre-champ nous montre son public du moment : une petite dizaine de danseurs idolâtres, disséminés dans la fosse... De Jackson lui-même, on ne voit rien qui permette de franchir l’opacité de son mystère. Il apparaît comme une star totale, avec qui personne ne semble pouvoir établir un rapport réellement intime. Et en même temps, on le découvre extrêmement humble, doux, d’une perpétuelle politesse. Voilà. C’est à peu près tout. Mais un carton au début du film avait clairement désigné son public : "pour les fans. Le contrat est donc clair : seuls sont concernés les vrais adorateurs de Michael, à qui l’on offre ainsi une sorte de lot de consolation en forme de cérémonie commémorative. Il n’y a pas grand-chose à redire à cela.
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