D'une seule voix (2008) Xavier de Lauzanne

Pays de productionFrance
Sortie en France11 novembre 2009
Procédé image35 mm - Couleur
Durée88 mn
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Générique technique

RéalisateurXavier de Lauzanne
Société de production Aloest Productions (Boulogne-Billancourt)
Producteur associéXavier de Lauzanne
Producteur déléguéFrançois-Hugues de Vaumas
Distributeur d'origine Aloest Distribution (Boulogne-Billancourt)
Directeur de la photographieXavier de Lauzanne
MonteurFlorence Ricard

générique artistique

Bibliographie

Synopsis

D’une seule voix commence chez celui qui a tout organisé, Jean-Yves Labat de Rossi. De sa maison dans la Creuse, le producteur de musique appelle Jérusalem, Le Caire ou Gaza. En 1994, il avait réuni des musiciens serbes, croates et bosniaques à Sarajevo. Son ambition est d’oeuvrer pour la paix grâce à la musique. En février 2006, X. de Lauzanne le suit dans son périple pour convaincre des artistes de Jérusalem, de Cisjordanie et de Gaza, de former une troupe. On fait connaissance avec les protagonistes de l’histoire. Chacun poursuit le même rêve de paix et de liberté à travers son art. Ils s’engagent pour la tournée en se mettant d’accord sur l’idée que le projet est un message à l’adresse du monde et qu’il n’y sera pas question de politique. Le mur qui sépare les territoires, filmé au son des bombes, semble percé d’une brèche. En mai 2006, une centaine de musiciens arrive en France pour une tournée de trois semaines dans les grandes villes du pays. C’est la première fois qu’un projet d’une telle envergure voit le jour. Les artistes vont se succéder sur scène, interprétant des chants issus de leur patrimoine traditionnel ou du répertoire contemporain, dans leur langue ou dans celle de leurs voisins, dans un trait d’union symbolique. Le réalisateur se place en témoin de l’événement. Il prend le parti de se focaliser sur les coulisses afin de capter les échanges qui restent hors champ, hors du spectacle et de l’image qu’il faut renvoyer, depuis la scène, au public. La caméra saisit l’émerveillement qu’éprouvent les protagonistes à être là, tous ensemble, juifs, musulmans, chrétiens, pour un moment hors du temps, hors d’un quotidien pour certains effroyable. Mais les tensions se font vite sentir. Lorsque l’un des artistes palestiniens évoque Mahmoud Abass, lors d’un discours public, c’est la panique. Les artistes israéliens se sentent trahis, certains parlent de quitter la troupe. Il faudra toute la diplomatie de Jean-Yves et les excuses de celui qui a causé le trouble pour renouer le dialogue. La confiance est gâchée mais les échanges, timidement, reprennent. Loin de chez eux, les artistes se révèlent avant tout humains, fragiles, enclins au doute. Peu à peu les uns et les autres s’apprivoisent, les idées préconçues commencent à tomber. Sur scène, chaque soir, les chants se mêlent, l’émotion est tangible. En coulisse, les autres artistes chantent à l’unisson et en sourdine. Maya, le chef de choeur, dit que "quand on chante le chant de l’autre, on ne peut plus le tuer". Le réalisateur s’isole parfois du groupe pour donner la parole individuellement à chacun. Une jeune fille de Cisjordanie lui confie que le mot "Paix" n’est pas un mot facile, et qu’elle ne croit pas qu’elle soit possible. À leur retour, Habib, musicien palestinien, est tué par un tir de roquette du Hezbollah. La troupe est réunie pour un ultime concert à Malte et Haggy, choriste juif, dit que tout a changé. À présent, il met des visages sur le nombre anonyme des victimes palestiniennes.
© LES FICHES DU CINEMA 2009
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