Capitalism : A Love Story (2008) Michael Moore

Capitalism : A Love Story

Pays de productionEtats-Unis
Sortie en France25 novembre 2009
Procédé image35 mm - Couleur
Durée125 mn
DistributeurParamount Pictures France (source : ADRC)
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Générique technique

RéalisateurMichael Moore
ScénaristeMichael Moore
Société de production Paramount Vantage
Société de production Overture Films (Los Angeles ; New York)
CoproductionRod Birleson
ProducteurMichael Moore
ProducteurAnne Moore
CoproducteurJohn Hardesty
Producteur exécutifKathleen Glynn
Producteur exécutifBob Weinstein
Producteur exécutifHarvey Weinstein
Distributeur d'origine Paramount Pictures France
CadreurDaniel Marracino
CadreurJayme Roy
Ingénieur du sonFrancisco La Torre
Ingénieur du sonMark Roy
Ingénieur du sonHilary Stewart
Compositeur de la musique originaleJeff Gibbs
MonteurConor O'Neill
MonteurJohn W. Walter
MonteurTania Meillier
MonteurAlex Meillier

générique artistique

Bibliographie

Synopsis

Il est de retour et il n’est vraiment pas content ! Lui, c’est bien entendu le seul, l’unique Michael Moore, qui, ces derniers temps, avait un peu perdu de sa superbe. Le sommet de sa carrière se situe incontestablement entre l’Oscar de Bowling for Columbine en 2003 et la Palme d’Or de Fahrenheit 9/11, en 2004. Mais, cette même année, la réélection de George W. Bush, que le film de Moore voulait empêcher à tout prix, a mis en échec la démarche du cinéaste. En effet, Moore avait cette fois volontairement et clairement utilisé tous les moyens pour arriver à ses fins, mais contre toute attente la réussite n’avait pas été au rendez-vous. En 2007, il signait Sicko, dénonciation du système de santé américain qui condensait et amplifiait tous les défauts de la "méthode Moore" : démagogie, construction parfois foutraque et hasardeuse, généralisations souvent gênantes... Heureusement, l’actualité a permis à Moore de reprendre du poil de la bête. L’actualité américaine, ce n’est pas l’élection d’Obama (qui, finalement, le prive de sa meilleure cible), mais la crise économique et financière, qui lui offre un retour aux sources fort bienvenu. En effet, c’est bien le Moore de Roger et moi, celui qui évoquait déjà à l’époque les dérives du capitalisme et de la compétitivité, qui ressurgit enfin. Moore revient d’ailleurs à Flint (sa ville natale) et chez General Motors (la cible de son premier brûlot) et n’hésite pas à ponctuer son film de plusieurs "je vous l’avais bien dit" qui, s’ils ne sont pas d’une folle élégance, ne sont pas non plus hors de propos. Avec Capitalism, Michael Moore revient donc à ses bases. Mais ce qui a changé, c’est qu’à présent, il est connu et se fait souvent interpeller par des passants. Son cri du coeur contre le capitalisme moderne reprend les ficelles de Roger et moi, mais en étendant le discours, au-delà du cas de Flint, à l’Amérique dans sa totalité. Le cinéaste se livre donc à une sorte d’histoire condensée du pays, désignant Ronald Reagan comme le cheval de Troie choisi par la haute finance pour s’infiltrer au coeur du gouvernement et mettre en place un système dont l’aboutissement a été la catastrophe économique récemment survenue. Moore abandonne en grande partie les hasardeux raisonnements par association de Sicko et se livre à une démonstration, certes toujours démagogique, mais cette fois plus structurée et rigoureuse, qui rejoint d’ailleurs le point de vue de bien des économistes. La colère du cinéaste s’exprime ainsi à travers une réflexion plus construite et plus claire. Néanmoins, Moore s’abandonne encore à un sentimentalisme un peu gênant, notamment lors des témoignages de familles expulsées : pour touchants qu’ils soient, ils flirtent par moments dangereusement avec la télé-réalité. Moore reste Moore, mais livre néanmoins un film animé par une colère authentique, que l’on sent beaucoup moins fabriquée que les derniers emportements du cinéaste, qui s’étaient révélés parfois suspects.
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