Himalaya, le chemin du ciel (2008) Marianne Chaud

Pays de productionFrance
Sortie en France25 novembre 2009
Procédé image35 mm - Couleur
Durée65 mn
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Générique technique

RéalisateurMarianne Chaud
Coproduction Zed (Paris)
Coproduction Arte
Distributeur d'origine Zed (Paris)
CadreurMarianne Chaud

générique artistique

Bibliographie

Synopsis

C’est vaste, le Tibet ! C’est immense, l’Himalaya ! Cependant, Marianne Chaud ne précise jamais dans son documentaire où se trouve le monastère de Phuktal dont elle a pu franchir les murs pour filmer la vie des moines bouddhistes qui s’y sont retirés. On est dans le Zanskar, une région que la plupart des dictionnaires ignorent, située entre 3 600 et plus de 6 000 mètres d’altitude, aux confins pakistanais et afghans de l’Inde, "petit paradis" (sic) pour les amateurs (aisés !) de "trekking", ajoutent des brochures d’agences de voyages. "Chemin du ciel", se contente de dire Marianne Chaud, qualifiant ainsi ce pays ou la quête des moines, on ne sait. Les premières images, très belles - rater la mise en scène d’un paysage aussi impressionnant était quand même difficile ! - montrent le monastère, édifié à plus de 4 000 mètres, accroché aux pentes escarpées, difficile d’accès. M. Chaud a pu y pénétrer, y filmer, ce qui n’était pas acquis. On est d’autant plus déçu par le résultat. C’est au quotidien d’un tout jeune garçon, Kenrap, 8 ans, que son oncle, moine, a emmené avec lui au monastère trois ans auparavant, que la caméra de M. Chaud va s’attacher durant quelques mois, de la belle saison à l’hiver. Kenrap récite son histoire, l’oncle explique qu’à 3 ans, sachant à peine parler, il déclara vouloir "retourner au monastère", où "il avait laissé son livre de prières", montrant par là qu’il était la réincarnation d’un vieil ancêtre moine... Son oncle l’affirme : il est très intelligent, plus que ses camarades-moinillons Namgyal et Lele, avec qui on le voit parfois participer à des cours dits de "philosophie", disputer, chahuter... Bien sûr, la vie au monastère est rude : même si l’on fait du feu dans les petites cellules, même si la nourriture s’est améliorée... Mais, on le découvrira plus tard, l’existence stricte (ni alcool, ni approche féminine, se croit obligé de préciser l’oncle) de ces hommes, partagée entre la prière, la méditation et les tâches pratiques, paraît privilégiée comparée à celle d’en bas, celle des hommes et surtout des femmes restées aux villages. On s’en rend compte lors de la visite annuelle des moines dans ces villages où ils vont, avant l’hiver, procéder aux rituels de protection. Kenrap retrouve sa mère, qui se laisse un peu aller : "J’aimerais bien aller à l’étranger, j’ai vu des photos. Ils doivent être heureux là-bas"... Le discours de l’oncle, appuyé par la caméra subjective de M. Chaud, va la remettre - oh, placidement ! - en place... Auparavant, un moment émouvant et fugace mérite aussi d’être évoqué. Suivi et filmé par Marianne Chaud alors qu’il va chercher de l’eau, Kenrap est en danger : "Maman !, murmure-t-il, je vais glisser". La réalisatrice va le secourir... Ces deux séquences restent les seules vraiment fortes d’un film destiné et programmé à la télévision, dont la sortie en salles peut laisser perplexe tant d’excellents documentaires peinent à être diffusés !
© LES FICHES DU CINEMA 2009
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