Pas à pas (2009) Blanca Li

Pays de productionFrance
Sortie en France06 janvier 2010
Procédé image35 mm - Couleur
Durée88 mn
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Générique technique

RéalisateurBlanca Li
Société de production Film Addict (Paris)
Producteur déléguéEtienne Li
Distributeur d'origine Colifilms Diffusion
Directeur de la photographieBéatrice Mizrahi
MixeurEnrico Barbaro
Compositeur de la musique originaleEdith Canat de Chizy
Compositeur de la musique originaleTao Gutiérrez
DécorateurPierre Attrait
CostumierLaurent Mercier
MonteurGiles Gardner

générique artistique

La Compagnie Blanca Li
Ensemble vocal Sequenza 9.3

Bibliographie

Synopsis

Blanca Li, chorégraphe espagnole formée à New York avec Marta Graham, collabore depuis pas mal de temps à des oeuvres de cinéma et de vidéo. On l’a vue en 2009 en tant que comédienne chez Danièle Thompson dans Le Code a changé. Et puis la danseuse espagnole s’était déjà essayée à la réalisation avec Le Défi, une comédie musicale hip-hop. Belle idée, beau challenge, mais le résultat était très conventionnel et, si les séquences de danse séduisaient par leur énergie, le scénario faisait couler l’ensemble à pic. Avec Pas à pas, c’est à un autre exercice que s’essaie Blanca Li : le documentaire. Le sujet ? Elle le connaît bien puisqu’il s’agit de danse contemporaine. Et même très bien, puisque la chorégraphe a filmé "pas à pas" toutes les étapes de la création de l’un de ses spectacles : Corazón loco, présenté pour la première fois au Théâtre de Chaillot en 2007. Le genre n’est pas nouveau. Mais, même si elle n’est pas à proprement parler derrière la caméra, puisqu’elle est au coeur des répétitions, Li a réalisé un documentaire qui ne tombe pas dans le piège du narcissisme. Pas à pas s’attache vraiment à chaque membre de la troupe et on assiste complètement à la maturation, au travail d’équipe qui permet la création de l’oeuvre. C’est passionnant, souvent drôle, du fait de la forte personnalité de Blanca Li, et extrêmement enrichissant sur le climat d’ébullition dans lequel se déroulent les répétitions. On assiste à de vrais moments de vie en studio, aux phases de recherche, de tâtonnements, aux essais de décors (de la maquette à la réalisation finale), aux problèmes à résoudre au dernier moment, à l’effervescence juste avant la première, au lever de rideau enfin. Le tout est entrecoupé d’extraits du spectacle et ce système d’allers-retours permet d’évaluer le chemin parcouru entre la répétition d’un mouvement, d’une séquence, et sa présentation au public. Pour peu que l’on s’intéresse un peu au spectacle vivant, c’est un régal, l’impression d’un moment de partage privilégié. Car la générosité et le talent de Blanca Li sont palpables, évidents, dans sa capacité même à diriger l’ensemble d’une main de fer, mais sans s’imposer à l’écran en permanence. On sent qu’elle tient les rênes de la création mais en même temps la chorégraphe ne mobilise pas l’attention du film. Ce partage réussi tient également à la spécificité du travail filmé. Pour Corazón loco, Blanca Li s’est entourée de chanteurs de l’Ensemble vocal Sequenza 9.3. Non seulement elle a fait appel à eux pour chanter la partition du spectacle en direct (écrite pour l’occasion par Édith Canat de Chizy) mais elle les a intégrés à la chorégraphie. Les danseurs se mêlent de chanter et les chanteurs de danser, chaque ensemble s’essayant à une discipline neuve qui les met en situation de vulnérabilité extrême mais aussi de découverte totale. Blanca Li aussi s’y met, chantant avec les autres. À l’image de son implication globale. Chapeau l’artiste !
© LES FICHES DU CINEMA 2010
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