Arropiero, el Vagabundo de la Muerte (2008) Carles Balagué

Arropiero, le vagabond de la mort

Pays de productionEspagne
Sortie en France24 mars 2010
Procédé image35 mm - Couleur
Durée80 mn
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Générique technique

RéalisateurCarles Balagué
ScénaristeCarles Balagué
Société de production Diafragma PC (Barcelona)
ProducteurCarles Balagué
Producteur déléguéRosa Bosch
Producteur exécutifJordi Ambrós
Directeur de productionSusana Batalla
Directeur de la photographieJosep Gusi
Ingénieur du sonXavier Serrat
Ingénieur du sonÀlex Albors
Compositeur de la musique originaleCarles Pedragosa
MonteurCarmen M. Guzmán

générique artistique

Manuel Alcalá(dans son propre rôle)
Josep Boixadós(dans son propre rôle)
Conrado Gallardo(dans son propre rôle)
Juan Antonio Roqueta(dans son propre rôle)
Andrés Benítez(dans son propre rôle)
Lluis Borrás(dans son propre rôle)
José Martí Gómez(dans son propre rôle)
Bernardo Sánchez(dans son propre rôle)
Xavier Bernal(dans son propre rôle)
Roger Mercadé(dans son propre rôle)
Salvador Ortega

Bibliographie

Synopsis

Le 8 janvier 1971, les policiers de Puerto de Santa María, en Espagne, sont avertis de la présence d’un cadavre de femme au milieu de la campagne. Ils arrêtent le fiancé de la victime, Manuel Delgado, "El Arropiero" (du nom des friandises qu’il vendait avec son père), tranquillement installé sur son balcon en train de fumer une cigarette. Delgado confesse volontiers le crime, et 47 autres commis depuis le début des années 1960. Afin de vérifier ses dires, les policiers décident d’emmener avec eux Delgado sur les lieux des crimes. Le personnage méritait donc qu’on s’intéresse un peu à lui, ce qu’il souhaitait visiblement lorsqu’il confiait avec complaisance ses meurtres aux enquêteurs. En 2008, vingt ans après la mort de Delgado, le réalisateur Carles Balagué est reparti sur les traces du serial-killer. À plus ou moins juste titre, il a choisi une mise en scène et un montage assez grossiers, quasi amateurs, estimant sans doute le sujet assez fort pour faire l’impasse sur tout ce qui ferait de son reportage un film original. Les témoins sont tous d’accord sur un point : El Arropiero est probablement le plus grand tueur en série d’Europe, bien que sur les 48 crimes avoués, seuls 22 aient été prouvés, dont sept qui ont pu effectivement lui être imputés. En retournant sur les pas des enquêteurs de l’époque, le réalisateur reconstitue le périple d’El Arropiero à travers l’Espagne et la France, à grand renfort de photographies prises à l’époque de l’enquête. Au fil du récit, le spectateur découvre que l’enquête des policiers s’est rapidement transformée en un circuit touristique, depuis les plages espagnoles jusqu’à Paris, en passant par Marseille et Ibiza. Sur les photographies, Delgado a tout d’un simplet, avec son ridicule costume de cow-boy. Les témoignages des policiers se succèdent, Delgado devient Manuel, puis Manolito, un copain. On les voit, lui et les policiers, poser devant les lieux des meurtres, comme le ferait une bande d’ados devant la tour Eiffel. Balagué interroge des personnes qui ont connu Delgado sur sa santé mentale. Lorsqu’on demande à l’un d’eux s’il pensait que Delgado était fou, il répond que le meurtrier était au contraire très civilisé puisqu’il commandait toujours sa viande à point au restaurant. Peu à peu, Arropiero devient moins un film sur Delgado que sur l’inefficacité des enquêteurs. On apprend ainsi qu’au terme du voyage, les rapports d’enquête ont tout simplement été perdus - cela arrivait souvent, mais il semble que ce ne soit pas moins le cas aujourd’hui -, ce qui a rendu tout jugement impossible. Faute de pouvoir être condamné, Delgado a donc été placé en hôpital psychiatrique. Cerise sur le gâteau, un psychiatre très sérieux révèle que Manuel avait le gène des serial-killers, soit un petit chromosome en plus qui pourrait, dans une certaine mesure, expliquer son comportement meurtrier et nécrophile (il allait jusqu’à déterrer des cadavres de vieilles dames pour assouvir ses pulsions).
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