Youssou Ndour : I bring what I love (2008) Elizabeth Chai Vasarhelyi

Pays de productionFrance ; Etats-Unis ; Egypte ; Sénégal
Sortie en France14 avril 2010
Procédé image35 mm - Couleur
Durée102 mn
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Générique technique

RéalisateurElizabeth Chai Vasarhelyi
CoproducteurSarah Price
CoproducteurScott Duncan
CoproducteurHugo Berkeley
Producteur exécutifEdward Tyler Nahem
Producteur exécutifPatrick Morris
Producteur exécutifJennifer Millstone
Producteur exécutifJack Turner
Producteur exécutifKathryn Tucker
Producteur exécutifMiklos C. Vasarhelyi
Distributeur d'origine Tamasa Distribution (Paris)
Directeur de la photographieNick Doob
Directeur de la photographieJojo Pennebaker
Directeur de la photographieScott Duncan
Directeur de la photographieHugo Berkeley
MixeurTom Fleischman
Compositeur de la musique originaleJames Newton Howard
Compositeur de la musique originaleMartin Davich
MonteurJonathan Oppenheim
MonteurFernando Villena
Photographe de plateauElizabeth Chai Vasarhelyi

générique artistique

Youssou Ndour(dans son propre rôle)
Fathy Salama(dans son propre rôle)
Kabou Guèye(dans son propre rôle)
Le Super Etoile de Dakar(dans leurs propres rôles)
The Fathy Salama Cairo Orchestra(dans leurs propres rôles)
Moustapha Mbaye(dans son propre rôle)
Peter Gabriel(dans son propre rôle)
Neneh Cherry(dans son propre rôle)

Bibliographie

Synopsis

Youssou N’Dour, internationalement connu pour sa voix d’or, est considéré depuis plus de vingt ans comme le "roi du Mbalax", cette musique typiquement sénégalaise, entre pop, soul, soukousse et rythme cubain. La réalisatrice, Elizabeth Chai Vasarhelyi, retrace la vie de l’artiste en le filmant chez lui, à Dakar puis en tournée à travers le monde. Les moments pris sur le vif sont émaillés de photos d’archives et d’interviews de ses proches collaborateurs, des membres de son groupe, le Super Étoile de Dakar, de sa famille et de lui-même. Chacun témoigne de l’incroyable histoire de cet enfant issu de la Médina, un quartier très populaire de Dakar. De ses débuts, où il se produisait dans des concerts pirates sur le parking des boîtes où ses amis et lui, mineurs, n’avaient pas accès, à la consécration en 2005, lorsqu’il reçut le Grammy Award pour son album Egypt, Youssou N’Dour est devenu une icône de la "world music". Très impliqué dans des actions humanitaires en faveur de la santé publique et de la lutte pour la stabilité civile et politique en Afrique, il poursuit son combat sur scène, en délivrant un message de paix et de fraternité, et insiste pour que, partout, l’on porte un autre regard sur ce continent et que l’on considère davantage les possibilités qu’il offre que les drames qu’il traverse. Le film se focalise ensuite sur la fabrication et la promotion de l’album Egypt, qui a suscité la polémique à sa sortie. Ce qui n’était qu’un "essai", enregistré en 2000 avec l’orchestre du Caire de Fathy Salama, célèbre l’islam soufi et ses guides spirituels. Initialement, il n’était pas destiné à une diffusion commerciale, mais à l’usage privé de la famille N’Dour pour le mois de Ramadan. En faisant jouer musiciens égyptiens et sénégalais ensemble, l’artiste souhaitait témoigner de la tolérance et de l’ouverture à l’autre de sa religion. Or, alors qu’il se décide enfin à sortir cet album, les attentats du 11-Septembre surviennent, repoussant de trois ans le projet. À sa sortie, Egypt ne reçoit pas l’accueil chaleureux attendu. Décrié au Sénégal, où on l’accuse de porter atteinte à la religion et aux lieux saints où Youssou a osé tourner un clip, il déconcerte en Europe : on y parle de "sables mouvants métaphysiques", avant de finalement l’acclamer. Paradoxalement, c’est cet album controversé qui lui offrira sa plus belle consécration, celle qui lui ramènera un public apaisé, fier et curieux de comprendre ses intentions. Si ce film nous permet de mieux connaître l’artiste, il est regrettable qu’il se cantonne à une forme très conventionnelle et didactique. Il semble élaboré pour être vendu partout, gommant les aspérités du tournage et tâchant de créer une continuité artificielle. Les meilleurs moments sont encore les séquences de concert, où l’on sent l’artiste au plus près de ce qu’il défend, partageant la scène avec le public, se mêlant aux autres et portant très haut sa poésie et sa puissante musique. Dommage que les discours autour de son acte de création n’aient pas la même force.
© LES FICHES DU CINEMA 2010
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