Une nuit au cirque 3D (2009) Fabien Remblier, Olivier Kauffer

Pays de productionFrance
Sortie en France26 mai 2010
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Générique technique

RéalisateurFabien Remblier
RéalisateurOlivier Kauffer
Distributeur d'origine NumEvent

générique artistique

Bibliographie

Synopsis

Comme c’est avec les dessins animés et les fictions spectaculaires qu’elle s’est véritablement imposée, on a presque fini par oublier que la 3D a longtemps été l’apanage des films documentaires. Le choix du procédé pour filmer un spectacle vivant - ici, le festival international du cirque de Massy - est en revanche insolite. Chargés par Francesco Bouglione d’immortaliser les représentations du désormais incontournable rendez-vous essonnien, Olivier Kauffer et Fabien Remblier, techniciens dans l’âme, ont rapidement opté pour le relief. Et au vu du résultat, le choix se défend. Le spectateur est immédiatement transporté sous le chapiteau, sur un strapontin d’abord, puisque la caméra se place derrière les spectateurs pour de nombreux plans d’ensemble, sur scène et en haut du chapiteau ensuite. Si la représentation filmée ne remplace sans doute pas l’expérience dal vivo, Une nuit au cirque essaie tout de même d’être fidèle aux conditions du spectacle originel, en en conservant la durée (deux heures) et surtout en maintenant l’entracte, pratique devenue inhabituelle au cinéma, ici totalement justifiée car cela nous empêche de trouver le temps long. Les treize attractions choisies se succèdent rapidement sur scène, la représentation faisant alterner les numéros sensationnels avec d’autres, plus poétiques. Certains sont réellement à couper le souffle, tel le spectacle proposé par Angelo Ballan sur son monocycle. Tout en pédalant, l’artiste réussit à disposer sur sa tête trois tasses à thé, avec leurs coupelles et leurs cuillères, puis la théière qui les accompagne. Difficile de ne pas rester bouche bée. Le film parvient, en se rapprochant des sujets, à rendre compte des aspects les moins visibles des numéros, et notamment des expressions des artistes. Ainsi, avant qu’elle s’élance dans les airs pour venir se jucher sur les épaules de ses compagnons, le visage d’une jeune acrobate roumaine trahit une anxiété qu’elle masque aussitôt sous un sourire professionnel. Les différentes sensibilités du cirque sont présentes, laissant cependant la part belle aux incontournables que sont les trapèzes, avec deux spectacles consacrés à cette discipline, ainsi que les numéros de clowns, assurés ici par la star mondiale Fumagalli, qui confirme leur réputation d’alcooliques en faisant mine d’ingurgiter une bouteille entière de vodka, et enfin le spectaculaire numéro des fauves, dans lequel Alex Lacey dirige un ballet de tigres avant de nous faire pâlir d’envie en câlinant un gros lion, star du show ! Enfin, dans ce spectacle d’"art total", le soin apporté au son, en l’occurrence la musique d’un orchestre de cuivres, n’est pas anecdotique et participe à l’implication du spectateur dans la représentation. La clameur du public qui s’élève lorsque l’artiste, après un coup manqué, réussit enfin, participe aussi à la création d’une ambiance authentique, et crée une intimité supplémentaire avec le sujet du film. Dépoussiéré par le cinéma, le cirque retrouve sa magie et réconcilie les sceptiques avec cet art pluriséculaire.
© LES FICHES DU CINEMA 2010
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Exploitation

Tournage

Dates de tournage

Début : Janvier 2010

Lieux de tournage