Cleveland Vs. Wall Street (2009) Jean-Stéphane Bron

Cleveland contre Wall Street

Pays de productionFrance ; Suisse
Sortie en France18 août 2010
DistributeurFilms du Losange (Les) (source : ADRC)
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Générique technique

RéalisateurJean-Stéphane Bron
Société de production Les Films Pelléas (Paris)
Société de production Saga Production
ProducteurRobert Boner
ProducteurPhilippe Martin
Directeur de productionAdrian Blaser
Distributeur d'origine Les Films du Losange (Paris)
Directeur de la photographieJulien Hirsch
Ingénieur du sonJean-Paul Mugel
Ingénieur du sonBenoît Hillebrant
Ingénieur du sonStéphane Thiébaut
MonteurSimon Jacquet

générique artistique

Barbara Anderson(dans son propre rôle)
Robert Kole(dans son propre rôle)
Frederick Kushen(dans son propre rôle)
Kurtis Rodgers Kushen(dans son propre rôle)
Raymond Velez(dans son propre rôle)
Keith Taylor(dans son propre rôle)
Tony Brancatelli(dans son propre rôle)
Michael Osinski(dans son propre rôle)
Peter Wallison(dans son propre rôle)
Thomas J. Pokorny(dans son propre rôle)
Keith Fisher(dans son propre rôle)
Josh Cohen(dans son propre rôle)
Kathleen Engel(dans son propre rôle)
Mark Stanton(dans son propre rôle)
Alexis Flanagan-Williams(dans son propre rôle)
Irene Morrow(dans son propre rôle)
Jim Gallagher(dans son propre rôle)
Mohammed Ghrib(dans son propre rôle)
Angela Justin(dans son propre rôle)
Zenon Domanski(dans son propre rôle)
Barbara Simmons(dans son propre rôle)

Bibliographie

Synopsis

Le 11 janvier 2008, l’avocat Josh Cohen, fondateur du cabinet Cohen, Rosenthal & Kramer, représentant de la ville de Cleveland, assigne en justice 21 banques, qui sont jugées responsables des saisies immobilières qui frappent la ville. Par cette action en justice, la mairie espère démontrer que les banques ont favorisé la paupérisation qui frappe de plein fouet les quartiers fragiles de la ville. Les grandes banques, basées en majorité à Wall Street, contre-attaquent avec leur armée d’avocats. Dans les faits, l’affaire en est restée là : le juge a statué qu’un procès n’était pas nécessaire (ou souhaitable ?). Avec Cleveland contre Wall Street, J-S. Bron (Le Génie helvétique, Mon frère se marie) s’est alors mis en tête de revisiter le film de procès en imaginant ce qui se serait passé si l’affaire était vraiment allée jusqu’au tribunal. C’est donc un procès totalement fictif que le metteur en scène nous donne à voir. Ainsi, il a "casté" de vrais avocats, et c’est donc Keith Fisher, spécialiste des réglementations, fusions et acquisitions bancaires, qui représente les intérêts des banques. Face à ce redoutable adversaire, qui ne doit créer le doute que chez trois jurés pour dédouaner ses clients, Cohen devra en convaincre six... pour que les banques puissent ensuite être poursuivies ! Bron a fait appel à des témoins, qui, à la barre, racontent leur véritable histoire. Celle de la perte de leur maison, due à un endettement insurmontable. Celle des emprunts en série, à des taux obscurs. Ils se souviennent des belles paroles de courtiers peu scrupuleux. Jamais condescendant ou larmoyant, Bron entreprend par leur intermédiaire de raconter les origines de la crise économique actuelle : comment les populations les plus fragiles ont été les premières cibles des subprimes, ces emprunts à taux variable qui se sont généralisés dans l’immobilier. Comment ces emprunts sont devenus des produits financiers porteurs, sur lesquels les grandes banques de dépôt ou d’investissement ont spéculé, avec l’aval des marchés financiers. Le cinéaste se concentre sur le cas pratique de Cleveland, et néglige certaines dimensions de la crise économique (le rôle joué par les compagnies d’assurance, par exemple). Mais ce qu’il perd en exhaustivité, il le gagne en émotion, en laissant la parole à tous ses intervenants. Comme dans un vrai procès, l’accusation et la défense enchaînent interrogatoires et contre-interrogatoires, avec pour seul but de convaincre les membres du jury : des gens ordinaires, qui doivent tenir compte à la fois de leurs convictions et des faits qui leur sont exposés. Les trois membres du jury qui font finalement pencher la balance en faveur des banques considèrent que la responsabilité individuelle prime. Le comportement de certains témoins, toujours prêts à retenter leur chance, illustre d’ailleurs bien le paradoxe du rêve américain : un éternel espoir en des jours meilleurs, s’appuyant sur un individualisme forcené et franchement inquiétant.
© LES FICHES DU CINEMA 2010
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