The Cat, the reverend and the slave (2009) Alain Della Negra, Kaori Kinoshita

Pays de productionFrance
Sortie en France15 septembre 2010
Procédé image35 mm - Couleur
Durée79 mn
DistributeurLes Bookmakers (source : ADRC)
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Générique technique

RéalisateurAlain Della Negra
RéalisateurKaori Kinoshita
ScénaristeAlain Della Negra
ScénaristeKaori Kinoshita
Société de production Capricci
Distributeur d'origine Capricci
Directeur de la photographieKaori Kinoshita
Directeur de la photographieMichael Pessah
Ingénieur du sonAlain Della Negra
MixeurMikaël Barre
MonteurSébastien de Sainte Croix

générique artistique

Patrick Teal(The Cat/Marcus Damone)
Benjamin L. Faust(The Reverend/Benjamin Psaltery)
Jennifer R. Faust(The Reverend's wife/Mariposa Psaltery)
Krista Kenneth(The Slave/Lisa Yokogania)

Bibliographie

Synopsis

Ils sont jeunes, minces, beaux et habitent un pavillon sur pilotis au bord de la mer dans un quartier tranquille. Lui travaille à la maison, dans un grand bureau, elle profite de leur aquarium géant et de leur immense télévision. Comme d’autres, leurs avatars mènent une vie de rêve dans Second Life : un jeu vidéo, ou plutôt un portail vers l’un des mondes virtuel du web 2.0. Dans la réalité, ils sont obèses, pas très beaux et logent dans un mobil-home miteux de banlieue résidentielle américaine. Leur passion, c’est leur "seconde" vie. The Cat, the Reverend and the Slave explore les rapports qu’entretiennent des "joueurs" américains avec leurs avatars sur Internet. Des rapports qui vont jusqu’à redéfinir leur identité. Ainsi, de nombreux couples se forment dans Second Life, et ce jeu vidéo reste un élément moteur de leurs relations, une échappatoire à leur médiocrité quotidienne, telle que les auteurs nous la dévoilent habilement. Là, ce père de famille peut devenir le gérant d’une entreprise d’escort girls très courue. D’autres utilisent Internet pour réaliser leurs fantasmes au sein de communautés : c’est le cas des Goréens, dont fait partie Kris. Il vit dans une chambre de 10m2 et, chaque soir, il se travestit "virtuellement" en Jody, une esclave sexuelle sur Second Life. Jody a elle-même trois esclaves, qui cèdent à tous ses fantasmes. Kris espère un jour pouvoir réunir ces trois femmes autour de lui dans le monde réel... Della Negra et Kinoshita, à la fois fascinés et inquiets, pointent peu à peu les dangers du jeu, lorsque ses "règles" particulières viennent s’immiscer dans le quotidien. Il ne faut pas croire que la bizarrerie soit seulement l’apanage des pervers : par exemple, un groupe de "desperate housewives" a décidé, par souci pour l’écologie, de planter des arbres... virtuels ! Les cinéastes rencontrent également Benjamin Psaltery : pasteur dans la vie civile, il a décidé de prêcher dans Second Life, soutenu par sa hiérarchie, et remplit son église en pixels le dimanche matin. The Cat... devient angoissant lorsqu’il gomme les frontières entre les deux mondes. Le cas de Markus est le plus évocateur : croyant être un chat (il porte une queue et des petites oreilles), il appartient, dans Second Life, à la communauté des Furry (qui se prennent pour des animaux), et il les retrouve, dans le monde réel, pour des soirées déguisées... Les auteurs concluent leur périple dans une communauté utopiste qui a décidé de se couper du monde. En multipliant les témoignages de joueurs et en établissant un rapport entre l’exutoire qu’est Second Life et le mode de vie alternatif des utopistes, ils effacent significativement les nuances entre mondes réel et virtuel. Le premier, magma de solitude et de frustrations ordinaires, ne fait pas le poids face au second, espace de pure liberté pour l’individu comme pour le groupe, et où les fondements sociaux n’ont aucune prise. Or, le documentaire révèle que, sous l’aspect amusant de chaque vie virtuelle, c’est l’ennui, la monotonie et la misère du monde réel que l’on peut entrevoir.
© LES FICHES DU CINEMA 2010
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