Moi, la finance et le développement durable (2009) Jocelyne Lemaire-Darnaud

Pays de productionFrance
Sortie en France29 septembre 2010
Procédé image35 mm - Couleur
Durée94 mn
>> Rechercher "Moi, la finance et le développement durable" dans le catalogue Ciné-Ressources
imprimer

Générique technique

RéalisateurJocelyne Lemaire-Darnaud
ScénaristeJocelyne Lemaire-Darnaud
Distributeur d'origine Jocelinéaste
Directeur de la photographieFlorence Levasseur
Ingénieur du sonJocelyne Lemaire-Darnaud
MixeurÉric Lesachet
Compositeur de la musique originaleCharles Darnaud
Interprète des chansons originalesCharles Darnaud
Interprète des chansons originalesKamel Orhan
MonteurJocelyne Lemaire-Darnaud
Coordinateur des effets spéciauxJean-Yves Parent
Coordinateur des effets spéciauxDany Lacarelle

générique artistique

Emmanuel Delaville
Michel Laviale
Anne Catherine Husson-Traoré
Pierre-Yves Chanu
Michel Lamy
Yann Louvel
Nada Villermain-Lécolier
Père Étienne Perrot
Robin Edme
Geneviève Ferone
Michel Lemonnier
Marion de Marcillac
Thomas Lamarche
Soeur Nicole Reille
Antonio Manganella
Thierry Philipponnat
Sami Gotrane
Nicole Notat
Stéphane Voisin
Valery Lucas-Leclin
Manon Jolivet
Jean-François Descaves
Daniel Simard
Jacky Blanc

Bibliographie

Synopsis

Moi, la finance et le développement durable est le nouveau documentaire engagé de Jocelyne Lemaire Darnaud. Dans son précédent film, Paroles de Bibs (2001), elle donnait déjà la parole aux "moins écoutés" : les ouvriers de l’entreprise Michelin, et malmenait l’image de son patron, François Michelin. Ici, elle offre une tribune à ceux qui veulent promouvoir un autre système économique, tout en stigmatisant l’imposture de certains programmes de développement durable. En effet, au-delà de la ligne directrice : "Où va notre argent ? Que fait-on de notre épargne ?", elle soulève d’autres questions telles que : "un développement de quoi ?" et "durable pour qui ?" Bien que l’interrogation de départ intrigue et suscite l’intérêt - on nous dit que l’épargne nous rapporte, mais précise-t-on ce qu’elle nous coûte ? Notre argent peut-il croître à n’importe quel prix ? -, la forme de cette enquête déçoit, et même dessert ses objectifs. S’il est important et nécessaire de rappeler la responsabilité des investisseurs : respect de l’environnement par les entreprises, promotion des droits de l’homme, valorisation du travail par rapport au capital..., la manière de soulever ces problèmes est, volontairement peut-être, mais maladroitement, naïve. Car la méthode utilisée par la réalisatrice convainc peu : les entretiens face caméra seraient plus adaptés pour une conférence ou une émission de télé sur le sujet. De plus, la réalisatrice s’immisce entre les discours des intervenants par l’intermédiaire de "scènes ménagères" et de cartons explicitant les points abordés, mais ces procédés sont maladroits et lourds. À trop vouloir simplifier, on tombe dans le simplisme. Les illustrations sonores qu’elle incorpore aux démonstrations, tel que le bruit d’un accident de voiture lorsque l’on parle de l’industrie automobile, sont bêtement redondantes. Le retour récurrent du magicien qui fait apparaître et disparaître une pièce de monnaie, se réclame de l’"allégorie ludique" mais fait plutôt l’effet d’un coup d’épée dans l’eau. L’écueil du moralisme n’est pas non plus évité : il y a les gentils lecteurs de Libé (journal dont la publicité est assurée par son apparition toutes les 5 minutes à l’écran) et les méchants banquiers capitalistes. Néanmoins, cette enquête a la vertu de dénoncer notre schizophrénie éthique, qui oscille entre notre volonté bobo de consommer bio et notre méconnaissance absolue des rouages de l’économie. De même, nous croyons bien faire en épargnant pour nos enfants, et nous réalisons que cette même épargne finance des bombes à sous-munitions... La réalisatrice montre que nous sommes complices d’un système effrayant, en toute méconnaissance. Il est donc primordial d’éveiller une conscience chez les acteurs économiques que nous sommes et de nous inciter à investir de manière responsable. Un cours d’économie, axé sur "l’écologie pour les nuls"... pourquoi pas ? Mais il faudrait un peu plus de rigueur dans la démonstration.
© LES FICHES DU CINEMA 2010
Logo

Exploitation