Nostalgia de la luz (2009) Patricio Guzmán

Nostalgie de la lumière

Pays de productionEspagne ; France ; Allemagne ; Chili
Sortie en France27 octobre 2010
Procédé image35 mm - Couleur
Durée90 mn
DistributeurPyramide (source : ADRC)
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Générique technique

RéalisateurPatricio Guzmán
Assistant réalisateurCristóbal Vicente
ScénaristePatricio Guzmán
Société de production Atacama Productions (Paris)
Société de production Blinker Filmproduktion GmbH (Köln)
Société de production WDR - WestDeutscher Rundfunk (Köln)
Société de production Cronomedia (Santiago de Chile)
CoproducteurMeike Martens
CoproducteurCristóbal Vicente
Producteur déléguéRenate Sachse
Producteur exécutifVerónica Rosselot
Distributeur d'origine Pyramide Distribution (Paris)
Directeur de la photographieKatell Djian
CadreurKatell Djian
Ingénieur du sonFredy González
MixeurJean-Jacques Quinet
Compositeur de la musique originale Miranda & Tobar
MonteurPatricio Guzmán
MonteurEmmanuelle Joly
MonteurJean-Jacques Quinet
Coordinateur des effets spéciauxEric Salleron
Photographe de plateauCristóbal Vicente

générique artistique

Bibliographie

Synopsis

Dans un observatoire de Santiago, la lumière glisse amoureusement sur les cuivres d’un immense télescope allemand, offert il y a des décennies au Chili. L’astronomie y serait, en effet, une passion largement partagée : on y voit mieux les étoiles qu’ailleurs. Parce qu’il est le territoire le plus sec du monde, le désert d’Atacama est devenu le paradis des chercheurs, installés dans des observatoires aux allures de temples orientaux, sur les hauteurs, d’où ils scrutent le ciel à la recherche de vérités sur l’origine de l’univers. Lui-même passionné d’astronomie, Patricio Guzmán (La Bataille du Chili, Le Cas Pinochet) est allé à la rencontre de scientifiques, comme Gaspar, un jeune astronome, pour évoquer avec eux les paradoxes de cette science : observer le destin des étoiles, situées à des années-lumière, pour explorer le passé le plus lointain. Aussi Guzmán regarde-t-il les étoiles avec nostalgie, comme Barthes le portrait de Lewis Payne : un corps qui est déjà mort, mais dont la lumière garde la trace. Une lumière que le réalisateur ne cesse de chercher et d’effleurer dans ce documentaire à l’esthétique souvent captivante. D’autres chercheurs traquent, eux, la mémoire dans le désert. Lautaro, l’archéologue, revisite les itinéraires des civilisations précolombiennes, qui balisaient les chemins de dessins d’hommes et d’animaux. Il dessine ainsi, des centaines d’années plus tard, le tableau d’un désert qui, comme le Sahara, n’aurait jamais cessé d’être traversé. Mais c’est, comme dans les autres films du documentariste chilien, une autre Histoire, beaucoup plus récente, qui prend le dessus. En effet, dans cette immense étendue désertique, un groupe de femmes retourne depuis vingt-huit ans la moindre pierre dans l’espoir de retrouver au milieu du sable un indice, un bout d’os, qui les mènerait aux corps disparus de leurs proches, victimes de la dictature. Plusieurs années après la fin du régime de Pinochet, elles sont ainsi parvenues à exhumer dans le désert une fosse où étaient enterrés des dizaines de ces autres "desaparecidos". Depuis, elles n’ont jamais cessé de chercher. Le propos du documentaire est donc d’entrecroiser ces trois approches du désert, du temps et de la mémoire, de distinguer des points communs pour les rapprocher en confrontant les témoignages. Mais à trop explorer l’intangible, cette quête devient parfois vaine, et certains témoignages peinent à intéresser. En revanche, dès que le film abandonne les méditations métaphysiques pour revenir au concret, l’intérêt renaît. Et on préférera aux théories nébuleuses l’histoire émouvante de Miguel, passé par cinq camps de concentration dont il est parvenu à redessiner plus tard des plans précis, ou encore l’histoire de Luis qui, prisonnier dans un camp au milieu du désert, a appris, avec un groupe de détenus et l’aide d’un amoureux des étoiles, à regarder le ciel, jusqu’à faire de l’astronomie sa passion.
© LES FICHES DU CINEMA 2010
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