Severn, la voix de nos enfants (2009) Jean-Paul Jaud

Pays de productionFrance
Sortie en France10 novembre 2010
Procédé image35 mm - Couleur
Durée120 mn
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Générique technique

RéalisateurJean-Paul Jaud
ScénaristeJean-Paul Jaud
ProducteurBéatrice Camurat-Jaud
Distributeur d'origine J+B Séquences (Mareil sur Mauldre)
Directeur de la photographieCyril Thépenier
CadreurJean-Paul Jaud
Ingénieur du sonEmmanuel Guionet
Compositeur de la musique originaleGabriel Yared
MonteurIsabelle Szumny

générique artistique

Jean-Paul Jaud(la voix du narrateur)
Severn Cullis-Suzuki(dans son propre rôle)
Takao Furuno(dans son propre rôle)
Édouard Chaulet(dans son propre rôle)
Gilles-Eric Seralini(dans son propre rôle)
Sjoerd Wartena(dans son propre rôle)
Guy Kastler(dans son propre rôle)
Paul François(dans son propre rôle)
Nicolas Wisser(dans son propre rôle)
Benoît Biteau(dans son propre rôle)
Nicolas Hulot(dans son propre rôle)
Pierre Rabhi(dans son propre rôle)
Ondine Eliot(dans son propre rôle)
Antoine Arena(dans son propre rôle)
Jean-Baptiste Arena(dans son propre rôle)
Antoine-Marie Arena(dans son propre rôle)

Bibliographie

Synopsis

Au sommet de la Terre de Rio en 1992, au nom de l’ECO (l’Organisation des Enfants pour l’Environnement), Severn Cullis-Suzuki, une petite Canadienne (d’origine euro-japonaise) de 12 ans, tenait tête à des dirigeants du monde entier. Par un discours mémorable, elle leur demandait de prendre leurs responsabilités pour que le monde reste vivable pour les générations futures... Et elle terminait par ces mots : "Mon père me disait : Tu es ce que tu fais, pas ce que tu dis. Et bien, ce que vous faites me fait pleurer la nuit ! Vous continuez à nous dire que vous nous aimez. Je vous mets au défi : s’il vous plaît, faites que vos actions reflètent vos mots. Merci." La force de conviction de cette fillette a marqué les esprits et sa prestation continue de circuler sur Internet. Malheureusement, force est de constater que les beaux discours des sommets de la Terre sont vite oubliés... Le réalisateur Jean-Paul Jaud a voulu retrouver Severn, dix-sept ans plus tard. Elle est aujourd’hui mariée à un Indien Haïda des Îles Charlotte, près de l’Alaska. Éternelle militante écologiste, oscillant entre le pessimisme (son discours n’a pas été suivi d’effet) et l’espoir (sinon, elle n’attendrait pas un bébé), elle se demande pourquoi c’est l’économie qui est toute puissante, plutôt que l’écologie. Elle prolonge son discours de Rio, l’actualise et répète : "Arrêtez le massacre !" Severn est donc le fil conducteur de ce (trop ambitieux) documentaire sur l’agriculture biologique et les menaces que les technologies (nucléaires, pétrochimiques...) font peser sur notre écosystème. Jaud part à la recherche des "Samouraïs de Severn", les pionniers du bio qui vont peut-être nous permettre de survivre au massacre de notre planète. Il les trouve sur l’île de Kyushu en la personne de Takao Furuno, qui cultive le riz en remplaçant les pesticides par des canards et des poissons, mais aussi en Charente, avec Nicolas Wisser et Benoît Biteau, un maraîcher et un éleveur, ou en Corse avec les Arena, des viticulteurs. Mais le réalisateur ne peut s’empêcher de retourner sur les lieux de son succès précédent (Nos enfants nous accuseront) et de faire intervenir quelques figurants de renom (Hulot, Rabhi, Wartena). Il se laisse aller à des digressions qui enlèvent de la rigueur à son propos et donnent l’impression qu’il exploite de façon opportuniste son fonds de commerce (enfants + Barsac). Certes tout se tient (les agriculteurs intoxiqués, les recherches de Gilles-Éric Seralini, la Formule 1...), mais parler d’Hiroshima, des requins ou de la tempête de 1999 nous éloigne du sujet. Enfin, ce film a l’inconvénient d’arriver après de nombreux autres. Or, Severn a beau être moins mégalo que Home, moins égocentrique que le film de Hulot, et moins foutraque (mais aussi bien moins riche !) que celui de Serreau [v.p. 544], il est surtout moins documenté que Une vérité qui dérange et We Feed the World, moins modeste que Herbe, et moins convainquant que Le Temps des grâces [v.p. 564] ou Notre pain quotidien.
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