Inside job (2009) Charles Ferguson

Inside job

Pays de productionEtats-Unis
Sortie en France17 novembre 2010
Procédé image35 mm - Couleur
Durée120 mn
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Générique technique

RéalisateurCharles Ferguson
ScénaristeCharles Ferguson
Société de production Representational Pictures
Société de production Sony Pictures Classics
ProducteurCharles Ferguson
ProducteurAudrey Marrs
Producteur associéKalyanee Mam
Producteur associéAnna Moot-Levin
Producteur exécutifJeffrey Lurie
Producteur exécutifChristina Weiss Lurie
Distributeur d'origine Sony Pictures Releasing France
Directeur de la photographieKalyanee Mam
Directeur de la photographieSvetlana Cvetko
Directeur de la photographieMariusz Cichon
Ingénieur du sonDavid Hocs
Ingénieur du sonMichael Jones
Ingénieur du sonDavid Mendez
Ingénieur du sonJohn Bowen
Ingénieur du sonTom Efinger
MixeurDavid Hocs
MixeurTom Efinger
Compositeur de la musique originaleAlex Heffes
Compositeur de la musique préexistantePeter Gabriel
Compositeur de la musique préexistanteRandy Bachman
Compositeur de la musique préexistante MGMT
Compositeur de la musique préexistanteRussell Ballard
MonteurChad Beck
MonteurAdam Bolt
GraphisteJonathan Gershon
Coordinateur des effets visuelsArtur Dzieweczynski
Coordinateur des effets visuelsTomasz Gryz
Coordinateur des effets visuelsMatthew Schroeder
Coopérateur techniqueCarola Mamberto
Coopérateur techniqueChristopher Murphy
Coopérateur techniqueRosemary Rotondi
Photographe de plateauMariusz Cichon

générique artistique

William Ackman(dans son propre rôle)
Daniel Alpert(dans son propre rôle)
Jonathan Alpert(dans son propre rôle)
Sigridur Benediktsdottir(dans son propre rôle)
Willem Buiter(dans son propre rôle)
John Campbell(dans son propre rôle)
Patrick Daniel(dans son propre rôle)
Satyajit Das(dans son propre rôle)
Kristin Davis(dans son propre rôle)
Martin Feldstein(dans son propre rôle)
Jerome Fons(dans son propre rôle)
Barney Frank(dans son propre rôle)
Robert Gnaizda(dans son propre rôle)
Michael Greenberger(dans son propre rôle)
Eric Halperin(dans son propre rôle)
Samuel Hayes(dans son propre rôle)
Glenn Hubbard(dans son propre rôle)
Simon Johnson(dans son propre rôle)
Christine Lagarde(dans son propre rôle)
Jeffrey Lane(dans son propre rôle)
Andrew Lo(dans son propre rôle)
Hsien Loong Lee(dans son propre rôle)
Andri Magnason(dans son propre rôle)
David McCormick(dans son propre rôle)
Lawrence McDonald(dans son propre rôle)
Frederic Mishkin(dans son propre rôle)
Charles Morris(dans son propre rôle)
Frank Partnoy(dans son propre rôle)
Raghuram Rajan(dans son propre rôle)
Kenneth Rogoff(dans son propre rôle)
Nouriel Roubini(dans son propre rôle)
Andrew Sheng(dans son propre rôle)
Allan Sloan(dans son propre rôle)
George Soros(dans son propre rôle)
Eliot Laurence Spitzer(dans son propre rôle)
Dominique Strauss-Kahn(dans son propre rôle)
Scott Talbott(dans son propre rôle)
Gillian Tett(dans son propre rôle)
Paul Volcker(dans son propre rôle)
Martin Wolf(dans son propre rôle)
Gylfi Zoega(dans son propre rôle)
Matt Damon(la voix originale des commentaires)

Bibliographie

Synopsis

En 2008, aux États-Unis, la banque d’affaires Lehman Brothers et AIG, une compagnie d’assurance, font faillite. La bourse s’effondre. L’économie mondiale vacille tel un pantin géant. "Comment en est-on arrivé là ?" C’est la question qu’explore la première partie de Inside Job, présenté Hors Compétition festival de Cannes 2010. Il y aura quatre autres parties, pour comprendre comment le système financier des plus puissants a conduit vers une dépression planétaire, tenant les responsables à l’abri de toute culpabilité. Le documentaire se présente ainsi sous une forme classique, privilégiant le didactisme : plan clairement énoncé, voix off explicative, succession d’interviews. Le réalisateur, Charles Ferguson, ayant été, de longues années durant, professeur en sciences politiques, il aborde avec sérieux et pédagogie les dérives financières. Ce n’est pas le moindre mérite de ce film que de tenter de nous faire comprendre ce que signifient des mots abscons, tels "subprime". Un autre de ses mérites est de conserver un ton sérieux dans sa démonstration, en usant parfois d’humour (la mauvaise foi fait toujours bien rire... jaune), mais sans céder à la forme parfois démagogique d’un Michael Moore, qui a traité du même sujet dans Capitalism : A Love Story (sorti pile un an plus tôt). Partant du cas exemplaire de l’Islande, Inside Job parcourt tout d’abord l’histoire de ces dernières décennies, favorisant à coup de lobbyings la dérégulation du secteur financier. Nous entrons dans l’ère des années 1980, les "années fric", vampirisées par la culture de Wall Street. Les banques sont privatisées. Elles enflent comme des soufflés. Les instances de contrôle, manquant de moyens, soudoyées ou débauchées, sont rapidement écartées de la rou(t)e de la fortune. Cette dérégulation, tardive en Islande, a conduit le pays à la banqueroute que l’on sait. À sa suite, d’autres pays ont tremblé, et, comme de "vulgaires" entreprises, se sont retrouvés au bord du dépôt de bilan. C’est ainsi l’état d’un esprit que dresse ce documentaire. Un esprit de "lonesome cowboys", cette fois protégés, valorisés et encouragés par tout un système, et qui, s’ils sont toujours prêts à mettre en péril leur vie en dégainant leur colt, ne le font plus pour la justice de leur patrie, mais uniquement dans un but d’enrichissement personnel. Les yachts ont remplacé la carotte. C’est en quelque sorte la généralisation du pari imaginé dans le film The Box : appuyez sur le bouton, vous recevrez un million de dollars, mais quelqu’un mourra. Ce pari n’aurait pu se tenir sans l’aide précieuse des politiques. Entamée sous Reagan, la dérégulation est devenue l’American Way of Life sous Bush. Son "Tout le monde devrait pouvoir posséder une jolie maison" prend des accents abjects lorsque l’on voit ce que sont devenus ces jolies maisons et leurs heureux propriétaires, bernés par des taux d’emprunt hautement volatiles. Et lorsque l’on sait que cette mafia organisée régit toujours la politique économique d’Obama, on ne rit plus du tout.
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