Toscan (2009) Isabelle Partiot-Pieri

Pays de productionFrance
Sortie en France01 décembre 2010
Procédé image35 mm - Couleur
Durée87 mn
DistributeurSophie Dulac (source : ADRC)
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Générique technique

RéalisateurIsabelle Partiot-Pieri
Société de production Bonne Pioche Productions (Paris)
Société de production Arte France Cinéma
Société de production INA - Institut National de l'Audiovisuel
ProducteurYves Darondeau
ProducteurChristophe Lioud
ProducteurEmmanuel Priou
CoproducteurJérôme Clément
CoproducteurEmmanuel Hoog
CoproducteurChristophe Barreyre
Producteur exécutifLaurence Picollec
Distributeur d'origine Sophie Dulac Distribution (Paris)
MixeurChristophe Henrotte
MonteurVincent Lefebvre
MonteurNadine Verdier

générique artistique

Bibliographie

Synopsis

Directeur général de la Gaumont (à 35 ans !), président de la Cinémathèque de Toulouse, président de l’Académie des César, cofondateur du Festival du Film de Marrakech, président d’Unifrance, mais aussi chroniqueur, directeur de maison de disques, éditeur, metteur en scène d’opéra..., Daniel Toscan du Plantier a consacré sa vie à l’art et en particulier au cinéma. Producteur exigeant et passionné, il a associé son nom à quelques-unes des plus importantes figures du septième art : Joseph Losey, Federico Fellini, Peter Greenaway, Andrzej Zulawski, Andrzej Wajda, Michel Deville, Michelangelo Antonioni, Ettore Scola ou encore, bien sûr, Maurice Pialat. Pour retracer ses quarante ans de carrière, Isabelle Partiot-Pieri (par ailleurs metteur en scène de théâtre) a choisi de les faire raconter par l’intéressé lui-même. Toscan prend ainsi des allures d’autoportrait posthume, sorte de puzzle d’interviews patiemment sélectionnées, agencées dans un montage savant et retravaillées dans un Noir & Blanc distingué. Ce parti pris confère au film un ton forcément nostalgique, qui tient davantage de l’élégie funèbre que de l’hagiographie documentaire type bonus DVD. Hommage à ce producteur mélomane, le film n’est d’ailleurs pas avare en symphonies flamboyantes et autres requiems déchirants. Parfois, ces partis pris frisent la faute de goût (Daniel Toscan du Plantier au ralenti dans sa bâtisse de Gascogne, incrustations d’interviews dans les pages d’un livre ouvert !). Mais souvent, ils s’avèrent pertinents, comme une manière de trouver la juste distance avec ce visage et cette voix venus du passé. En centrant son film sur les seules paroles et réflexions de Daniel Toscan du Plantier, la réalisatrice révèle judicieusement sa personnalité, mélange d’aristocrate mondain et de dandy humaniste, tout à la fois beau parleur fier de ses formules et amateur désintéressé, engagé corps et âme dans la défense "des Arts" (avec une majuscule, évidemment). Volontiers goguenard et gentiment narcissique tout autant que passionné et fin d’esprit, le producteur a quelque chose de touchant, drôle et agaçant. Partiot-Pieri, en refusant le hors-champ, la contre-interview ou le jeu des témoignages croisés, a su créer les conditions d’une vraie rencontre, laissant à chaque spectateur le choix de se laisser séduire ou non par le personnage. Son mantra ? Faire "devenir réalité une utopie". Un pari impossible auquel il s’est attelé durant toute sa carrière. Au-delà de ses aphorismes, les films qu’il a soutenus parlent d’ailleurs amplement pour lui, même peut-être plus modestement. Le documentaire, égrenant affiches et extraits, a le mérite de nous rafraîchir la mémoire. Don Giovanni de Losey ? C’est grâce à Toscan. Sous le soleil de Satan ? Aussi. Fanny et Alexandre ? Également. Et la liste est encore longue. Un producteur enthousiaste, qui se soucie moins de rentabilité que de marquer son art et son temps ? Oui, décidément, ces images appartiennent malheureusement bien au passé...
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