Synopsis
Les premières notes de Welcome Home résonnent. La voix grave d’Henry Padovani, 64 ans, commence à nous raconter sa folle vie dans sa langue d’adoption, l’anglais. Enfant corse, étudiant à Aix-en-Provence, le jeune homme connaît sa première émotion musicale grâce aux "negro spirituals" chantés par Paul Robeson. C’est à 24 ans, déjà musicien et DJ dans un club, que Padovani s’envole pour Londres afin d’y passer quelques jours de vacances. Mais une fois plongé dans les nuits de la capitale anglaise à sillonner les bars où se produisent de tous jeunes groupes - The Clash, pour n’en citer qu’un -, Henry ne repart plus. "Si tu veux percer dans la musique, c’est en Angleterre que tu dois aller", lui dit-on. Enivré par la naissance du mouvement punk à laquelle il assiste, il y restera plus de sept ans. Il rencontre Stewart Copeland, qui souhaite monter un groupe dont il a déjà le nom : The Police. Sting les rejoint alors en tant que bassiste et, en janvier 1977, le groupe est créé. Mais un nouvel arrivant, Andy Summers, vient troubler l’entente : bientôt il parvient à évincer Padovani. Qu’à cela ne tienne : après un retour aux sources auprès de sa famille - les séquences de témoignage de ses proches sont une véritable pause, tendre et apaisante, au coeur du tourbillon musical dans lequel le spectateur est transporté -, il rejoint le groupe The Electric Chairs. Le leader, Wayne County (qui deviendra Jayne County), affirme qu’Henry "a créé le son du groupe, l’a rendu meilleur". S’enchaînent alors des concerts qui cartonnent tandis que The Police peine à trouver son public. Peu rancunier, Padovani est fidèle à ses amis et leur offre la première partie de plusieurs scènes. Au cours de cette première phase de sa vie de rockeur, il aura également fréquenté les membres des Clash, des Who, des Sex Pistols, des Pretenders, etc. Construit de manière chronologique, le documentaire montre le passage progressif de son héros de la lumière à l’ombre. Dès les années 1980, il rejoint la direction du label IRS Records et accompagne des artistes tels que R.E.M. ou The Bangles. Il devient également manager de Zucchero, à qui il offre l’occasion d’accompagner Bono, mythique chanteur de U2, sur scène, le temps d’un morceau. Ces images "live" de One constituent d’ailleurs l’un des trésors de Rock’n’roll... of Corse !, le film étant ponctué de superbes documents d’archives. Un aller-retour permanent entre le passé et le présent pour écouter ces personnalités, stars mondiales ou brillants inconnus, nous parler de Padovani. Ces amis d’un temps ou d’une vie livrent des anecdotes drôles, parfois loufoques mais toujours avec sincérité et bienveillance envers ce musicien qui leur a tant apporté. Ses acolytes de The Police l’ont d’ailleurs convié sur scène, en 2007, lors de leur concert événement au Stade de France. Des retrouvailles symboliques devant 80 000 spectateurs. Depuis, Padovani continue de sillonner les festivals du monde avec son groupe The Flying Padovani’s, créé en 1979 avec deux amis. Le film sort sur grand écran six ans après sa présentation au Festival de Cannes dans le cadre du Cinéma de la Plage.
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