Pianomania (2009) Robert Cibis, Lilian Franck

Pays de productionAllemagne ; Autriche
Sortie en France05 janvier 2011
Procédé image35 mm - Couleur
Durée93 mn
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Générique technique

RéalisateurRobert Cibis
RéalisateurLilian Franck
Assistant réalisateurSabine Panossian
Société de production Wildart Films (Wien)
Société de production Oval Film GmbH (Berlin)
ProducteurLilian Franck
ProducteurRobert Cibis
Producteur associéVincent Lucassen
Producteur exécutifJaviera Tejerina
Distributeur d'origine Jour2Fête (Paris)
Directeur de la photographieRobert Cibis
Directeur de la photographieJerzy Palacz
Ingénieur du sonChristoph Classen
Ingénieur du sonTobias Lehmann
Compositeur de la musique originaleMatthias Petsche
MonteurMichèle Barbin

générique artistique

Stefan Knüpfer
Pierre-Laurent Aimard
Alfred Brendel
Lang Lang
Till Fellner
Aleksey Igudesman
Richard Hyung-Ki Joo
Julius Drake
Chamber Orchestra of Europe (London)

Bibliographie

Synopsis

?Le film s’ouvre au cours d’une répétition sur la scène de la Konzerthaus de Vienne, où le pianiste chinois Lang Lang doit jouer. Le chef technicien et accordeur de génie Stefan Knüpfer apparaît et nous le suivons, fouillant différentes réserves pour trouver la banquette, qui supportera le jeu extraverti du musicien sans faire le moindre bruit. Ensuite, en compagnie de Pierre-Laurent Aimard, il discute d’un enregistrement de L’Art de la Fugue de Bach, qui aura lieu un an plus tard. Comme ce doit être un disque d’exception, le piano à queue n°109, choisi par Aimard, sera préparé dès à présent par Knüpfer, qui se met à l’écoute de l’artiste sans sourciller et tente de traduire ses mots en sons. Le compte à rebours commence. Knüpfer rend visite à des spécialistes des instruments de l’époque de Bach, afin d’en étudier les sonorités. Il fait une série de tests sur le piano choisi, avec des absorbeurs de son en feutre et des réflecteurs en verre. Six mois avant l’enregistrement, Aimard revient voir Stefan pour tester le piano. Mais les trouvailles de l’accordeur ne collent pas aux exigences du pianiste. Dépité, Stefan reprend ses recherches. Alors, un obstacle de taille survient : le piano n°109 est vendu en Australie, l’enregistrement ne pourra donc avoir lieu avec cet instrument. Knüpfer lui trouve un remplaçant, mais d’autres ennuis se présentent... Jusqu’au jour J, où enfin la pugnacité et la créativité de l’accordeur sont récompensées : l’enregistrement a lieu. Stefan s’éclipse. Du couloir, il se tient prêt à intervenir. L’ingéniosité de Stefan se mêle à la virtuosité du musicien pour incarner la musique à la perfection et faire oeuvre. Les réalisateurs ont choisi de centrer leur documentaire sur la relation entre Knüpfer et Aimard, qui se connaissent de longue date et dialoguent ici pendant un an autour d’un enregistrement qui devra être une incarnation de la beauté et résister au temps, donc leur survivre. Comme le titre l’indique, il y est donc question de piano et de l’attention obsessionnelle que lui apportent les protagonistes. Les scènes d’observation mettent en lumière le travail passionné et précis de Knüpfer, en quête du son parfait, et nous ouvrent le monde mystérieux et empreint de magie de la musique classique et des artistes de renommée internationale. Sans que leur film soit didactique, les réalisateurs parviennent à faire comprendre aux plus néophytes d’entre nous l’enjeu d’une telle quête. C’est notamment en ayant apporté un soin tout particulier à la prise de son (certaines scènes ont été enregistrées en qualité Dolby Surround) que le film s’inscrit dans une continuité vis-à-vis de ses protagonistes et de leurs batailles. Il est fascinant de voir combien la fabrication d’une oeuvre reproductible, qui touchera des milliers de personnes de façon très intime, tient (un peu comme au cinéma) à l’exigence seule d’un petit groupe de personnes, toutes liées par le désir plutôt fou d’atteindre l’absolu.
© LES FICHES DU CINEMA 2011
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