La Pépinière du désert (2009) Laurent Chevallier

Pays de productionFrance
Sortie en France19 janvier 2011
Procédé image35 mm - Couleur
Durée90 mn
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Générique technique

RéalisateurLaurent Chevallier
ScénaristeJehanne Puysegur
Coproduction Gédéon Programmes (Paris)
Coproduction Arte France Unité Documentaires
Distributeur d'origine Les Films d'Ici (Paris)
Directeur de la photographieLaurent Chevallier
Ingénieur du sonErik Ménard
MixeurStéphane Larrat
Compositeur de la musique originaleAhmid Djouhri
Compositeur de la musique originaleHenri Ogier
Compositeur de la musique originaleLydia Domancich
MonteurMatthieu Augustin

générique artistique

Bibliographie

Synopsis

?Après avoir été assistant caméra puis cadreur (pour Gérard Oury ou Patrice Leconte, par exemple), Laurent Chevallier s’est lancé dans le documentaire depuis une vingtaine d’années. On lui doit notamment le très beau La Vie sans Brahim (2003), et plus récemment des films consacrés conjointement à l’Afrique et à la musique (Momo le doyen, Expérience africaine). En 1990, son premier long métrage, l’histoire de la traversée de l’Antarctique par l’explorateur Jean-Louis Étienne, s’intitulait Au sud du sud. Ici aussi, dans cette incroyable histoire qui a tout d’une fable, nous sommes au Sud, dans un Maroc qui se tient bien loin de tout miracle économique, où seules font foi et s’imposent l’audace individuelle et l’obstination tranquille de personnalités hors du commun comme Mostafa Gaga, totalement résolu à échapper à la malédiction du déterminisme social. Ce jeune Marocain d’une trentaine d’années a décidé de renoncer à tenter sa chance à l’étranger, comme en a pourtant pris l’habitude une certaine jeunesse marocaine, à bout d’espoir et d’incertitude, désenchantée, désespérée. Lui a préféré revenir dans son Sud natal, le désert de Mengoub, misérable, étique, oublié, mais, à tous ces titres, affamé d’initiatives, d’investissements, de projets et de réussites. Le pari fou de sa pépinière, c’est de vendre des arbustes qui dresseront une barrière verte contre le sable qui avance, et pouvoir ainsi, par la suite, porté par le développement de son entreprise, embaucher les fils misérables des fellahs de son village, aujourd’hui tragiquement, criminellement désoeuvrés, pour les empêcher de s’abîmer dans les faux-semblants et les chausse-trappes de l’exil. C’est ce parcours d’honnête homme, mené depuis six ans sans aide d’aucune sorte, ni étatique, ni issue d’une quelconque ONG, que ce très beau documentaire nous propose de suivre. Chevalier, lui-même admiratif, nous fait découvrir cette personnalité forte, complexe et hardie. Car Mostafa Gaga est à la fois l’imam de sa communauté, un entrepreneur audacieux, un père aimant et attentif, un époux impliqué, un homme à la morale exigeante, une sorte de bienfaiteur du village (il y a créé une école gratuite là où les pouvoirs publics ont depuis longtemps démissionné). Cet homme providentiel et avisé nous émeut par sa persévérance sereine comme il a touché Mostafa Affi, dit Le Vieux, Marocain exilé en France dans une cité d’Évry depuis trente ans, et revenu, lui aussi, de bien des illusions et de bien des mirages. Il a créé, bluffé autant qu’ému par la force de conviction de Mostafa le jeune, une association pour soutenir le projet. Et nous suivons l’avancée de cette ambition : l’élaboration avec les moyens du bord d’une éolienne chargée de pomper l’eau dans un sol parcimonieux, les prometteuses plantations d’oliviers et avec elle le retour de l’espoir, comme une épiphanie, qui fait (re)fleurir le coeur des hommes.
© LES FICHES DU CINEMA 2011
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