Synopsis
Pour beaucoup de gens, Justin Bieber, c’est principalement une chevelure : une mèche et un mouvement de tête devenus cultes. Pour d’autres, toutefois, c’est aussi un musicien, dont on peut même être fan. Le film retrace le parcours de cet adolescent, né au Canada et maintenant âgé de 16 ans. Justin a commencé sa carrière tout simplement en se filmant en train de taper sur la batterie d’un ami de sa mère et en diffusant sur YouTube plusieurs de ses vidéos. Un producteur américain découvre ce jeune talent en surfant sur Internet et fait le pari fou qu’il deviendra une star. Quelques années plus tard, il chante à guichets fermés au Madison Square Garden, réalisant ainsi son rêve ultime. Les "meilleurs moments" de ce concert (en fait presque l’intégralité du show) sont montrés dans le film. Et grâce au procédé 3D, le spectateur peut vraiment apprécier parfaitement le déhanché de Justin ! Quelques guest stars accompagnent le jeune chanteur : Miley Cyrus (autre chanteuse de 16 ans), Jaden Smith (fils de Will Smith) et Usher (le protecteur de Justin), qui enflamment la salle. Le film fait honneur aux fans qui ont toujours été là pour Justin et qui le "tweetent" sans cesse, des jeunes filles n’hésitent pas à hurler hystériquement devant la caméra pour prouver leur amour et à chanter ses chansons à tue-tête pour que la production leur donne des tickets gratuitement. Entre deux séquences de concert, on pourra également découvrir dans quelques vidéos de Justin qu’il avait un don pour la musique depuis son plus jeune âge. Sa mère est également interviewée. Elle a eu Justin très jeune et remercie Dieu chaque jour pour ce don. Elle n’hésite d’ailleurs pas à prier avec toute l’équipe de Justin dès qu’elle en a l’occasion. En effet, les membres de la "team" ont bon coeur, ils se considèrent tous comme les grands frères et soeurs de Justin, et travaillent toujours avec le sourire. À aucun moment, Jon Chu, le réalisateur de Sexy Dance 2 et 3, ne prend de recul par rapport à son sujet, ni ne montre d’accroc dans ce tableau parfait. Le petit génie, quant à lui, ne dit rien. La caméra le suit dans son quotidien, mais à aucun moment il ne fait une réflexion sur son parcours ou juste sur ce qu’il ressent. La seule séquence scoop : quand l’ado imberbe insiste pour se raser devant la caméra (grand moment !). Plus proche de la captation de concert que du documentaire à proprement parler, Never Say Never ne nous montre qu’une incroyable machine à succès, à la manière d’une publicité d’1h41 ! On ne sait donc pas trop quoi penser face au portrait de ce lisse adolescent, dont la dimension humaine est totalement éclipsée par la dimension de produit de consommation... Ce film laissera peut-être un bon souvenir aux adolescentes qui, aujourd’hui, ressentent leurs premiers émois devant Justin. Pour les autres, il restera sans doute plutôt comme un moment pénible.
© LES FICHES DU CINEMA 2011
