Indices (2010) Vincent Glenn

Pays de productionFrance
Sortie en France02 mars 2011
Procédé image35 mm - Couleur
Durée81 mn
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Générique technique

RéalisateurVincent Glenn
ScénaristeVincent Glenn
Société de production DHR - Direction Humaine des Ressources (Montreuil)
Société de production Corto Pacific (Paris)
ProducteurPhilippe Bouychou
ProducteurVincent Glenn
Directeur de productionPhilippe Bouychou
Directeur de productionMarie Depondt
Directeur de productionRaphaël Vion
Directeur de la photographieAntoine Tracou
Directeur de la photographieAurélien Martin
Directeur de la photographieBasile Carré-Agostini
Directeur de la photographieEric Lebel
Directeur de la photographieMeryem Delagarde
Directeur de la photographiePhilippe Elusse
Directeur de la photographieRomain Dumas
Directeur de la photographieThierry Bellanger
Ingénieur du sonAntoine Tracou
Ingénieur du sonAurélien Martin
Ingénieur du sonBasile Carré-Agostini
Ingénieur du sonEric Lebel
Ingénieur du sonMeryem Delagarde
Ingénieur du sonPhilippe Elusse
Ingénieur du sonRomain Dumas
Ingénieur du sonThierry Bellanger
Compositeur de la musique originaleSébastien Martel
Compositeur de la musique originale Fantazio
Compositeur de la musique originalePierre Fruchard
Compositeur de la musique originale Les Enfants des autres
MonteurAntoine Tracou
MonteurGuillaume Lebel
MonteurPhilippe Elusse
MonteurVincent Glenn

générique artistique

Bernard Cressens
Jean Fabre
Jean Gadrey
Enrico Giovannini
Patricia Gualinga
Florence Jany-Catrice
Vivian Labrie
Bernard Lietaer
Dominique Méda
Ricardo Petrella
Joseph Stiglitz
Aminata Traoré
Patrick Viveret

Bibliographie

Synopsis

Une plage espagnole, en 2002. En orange, des spécialistes anglais de la dépollution. En jaune, des pompiers volontaires de Hambourg. Et en blanc, des oubliés : une armée de bénévoles espagnols. Les différentes transactions qu’ont engendré les dépenses occasionnées par le naufrage du Prestige viendront paradoxalement enrichir les chiffres de la croissance. Une conséquence logique pour certains, aberrante pour de nombreux sociologues et économistes. Nouvel exemple de l’actuelle vogue des documentaires socio-économiques, Indices s’aventure dans le domaine a priori peu glamour des statistiques, et plus particulièrement de celles qui servent à calculer le fameux produit intérieur brut (PIB), à partir duquel est établi le chiffre de la croissance. En posant une série d’énigmes, le film brasse successivement différents thèmes (PIB, chômage, monnaie) et pointe les carences de nos systèmes de statistiques actuels en s’appuyant sur les commentaires de nombreux spécialistes, parmi lesquels plusieurs membres de la commission Stiglitz, nommée en 2008 par Nicolas Sarkozy pour réfléchir à des indicateurs de richesse alternatifs. Le film de Vincent Glenn ne manque pas d’ironiser sur les raisons ayant poussé le président de la République, qui avait promis d’"aller chercher la croissance avec les dents", à s’adjoindre les services de l’auteur de La Grande désillusion, prix Nobel réputé pour son approche néo-keynésienne du développement et pour défendre un système économique alternatif qui prendrait en compte le bonheur des gens. Les différents membres de la commission interrogés partagent son scepticisme et expliquent au spectateur comment notre société en est arrivée à imposer le PIB (tel qu’il est actuellement calculé par l’INSEE) comme indicateur presque hégémonique de notre croissance. Mieux, ils interviennent, comme Jean Gadrey et le collectif FAIR (Forum pour d’Autres Indicateurs de Richesse), afin de pousser les citoyens à réfléchir, à leur échelle, à des statistiques plus pertinentes de calcul du niveau de vie. Ainsi, une association québecoise a créé le "produit intérieur doux" qui se propose de recenser tous les échanges exclus du calcul du PIB. La sociologue et militante altermondialiste Aminata Traoré critique un système économique mondial qui stigmatise les pays qui ne sont pas monétarisés et, de fait, ne participent pas au calcul du PIB. Le documentaire lance ainsi à travers ses intervenants les pistes d’un débat riche sur notre échelle de valeurs, invoquant des figures poétiques comme Antonin Artaud, rythmant les propos d’images de journaux télévisés et de Unes. Ce montage discursif alimente la réflexion des intervenants et fait presque oublier au spectateur la médiocrité de l’image. On ne peut alors que regretter que certains thèmes sensibles comme celui-ci ne bénéficient pas des efforts de production que l’on consacre aux documentaires sur les animaux !
© LES FICHES DU CINEMA 2011
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