Vents de sable, femmes de roc (2010) Nathalie Borgers

Pays de productionBelgique ; Autriche ; France
Sortie en France09 mars 2011
Procédé image35 mm - Couleur
Durée93 mn
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Générique technique

RéalisateurNathalie Borgers
Assistant réalisateurAnne-Françoise Leleux
Société de production Entre Chien et Loup (Bruxelles)
Société de production Lotus Film (Wien)
Société de production Liaison Cinématographique (Paris)
ProducteurSébastien Delloye
ProducteurDiana Elbaum
ProducteurErich Lackner
Directeur de productionChristoph Gretzmacher
Distributeur d'origine Eurozoom
Directeur de la photographieJean-Paul Meurisse
Ingénieur du sonYunus Acar
MixeurAlek Goosse
Compositeur de la musique originaleThierry Zaboitzeff
MonteurDieter Pichler

générique artistique

Amina Ahmed(dans son propre rôle)
Mariama Dadi(dans son propre rôle)
Domagali Issouf(dans son propre rôle)
Hanne Issa(dans son propre rôle)

Bibliographie

Synopsis

?Nathalie Borgers, documentariste pour la télévision américaine, qui avait choisi au début des années 1990 d’investir le champ social, réalise ici son premier long métrage documentaire. Ses deux dernières réalisations étudiaient la place des femmes dans les sociétés occidentales. On se souvient notamment de son travail sur la sous-représentation des femmes en politique (Où sont les femmes : les Françaises et la politique). Avec Vents de sables, femmes de roc, Nathalie Borgers continue d’interroger la même problématique, mais choisit cette fois de voyager aux confins du Sahara et de se confronter à un environnement et à une culture dont elle ne possède aucun code, en s’immergeant dans un groupe de femmes toubou, peuple de bergers nomades qui compte environ 700 000 individus et vit à la lisière du Tchad, de la Libye et du Niger. Chaque été, ces femmes quittent leurs campements du sud Niger et effectuent un voyage de quatre mois avec leurs enfants. Nathalie Borgers plante sa caméra au sein de ce groupe quelques jours avant leur départ et les accompagne tout au long de leur périple. Après trois semaines de marche vers le Nord, elles atteignent les oasis de palmiers dattiers et récoltent les dattes pendant un mois. L’objectif de ce voyage : aller vendre ces denrées au marché de N’Guigmi, situé à la frontière du Tchad et du Nigeria, et recueillir ainsi suffisamment d’argent pour asseoir leur autonomie financière et faire vivre en partie leur famille pendant un an. Le film se concentre, au fil des entretiens dans les moments de détente quotidiens, sur Amina, une jeune femme qui est parvenue, après un mariage forcé, à obtenir le divorce. Elle est ainsi devenue libre et rêve de s’installer dans une ville, loin de l’âpreté du désert. La réalisatrice dresse également le portrait de Domagali, une femme de 50 ans, malade, qui participe sans doute à sa dernière caravane, et de Mariama, dont le plus grand rêve est de reprendre ses études. Le film accompagne la première partie du voyage de ces femmes, leur combat contre les tempêtes de sable, les violents orages, et interroge leurs aspirations. Prisonnières d’une société régie par les hommes, dans laquelle une femme ne représente que la moitié de la valeur d’un homme (50 chameaux contre 100), cette caravane leur permet d’acquérir, outre leur indépendance financière, un espace dans lequel leur intégrité physique et mentale est totalement assurée. Le film parvient avec patience et respect à faire entendre leur voix, même si le spectateur est parfois maintenu à trop grande distance de ces femmes et de leur intimité. Ainsi, ce documentaire ne penche pas réellement du côté de l’ethnographie et c’est finalement ce que l’on pourrait lui reprocher. Néanmoins, la photographie de J-P. Meurisse, qui a entre autres officié sur Himalaya, l’enfance d’un chef d’Éric Valli, Indochine de Régis Warnier et Breaking the Waves de Lars von Trier, offre, au-delà du témoignage des femmes, un spectacle fascinant et hors du commun.
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