Precious Life (2010) Shlomi Eldar

Precious Life

Pays de productionEtats-Unis ; Israël
Sortie en France23 mars 2011
Procédé image35 mm - Couleur
Durée90 mn
DistributeurMemento Films (source : ADRC)
>> Rechercher "Precious Life" dans le catalogue Ciné-Ressources
imprimer

Générique technique

RéalisateurShlomi Eldar
Société de production Bleiberg Entertainment (Los Angeles)
Société de production Origami Entertainment (Tel Aviv)
Société de production Jasmine Films (Tel Aviv)
ProducteurEhud Bleiberg
ProducteurYoav Ze'evi
Distributeur d'origine Memento Films (Paris)
CadreurShlomi Eldar
Ingénieur du sonRonen Nagel
Compositeur de la musique originaleYehuda Poliker
MonteurDror Reshef

générique artistique

Raïda Abou Mustafa(dans son propre rôle)
Fawzi Abou Mustafa(dans son propre rôle)
Raz Somech(dans son propre rôle)
Amos Toren(dans son propre rôle)
Naïm Abou Mustafa(dans son propre rôle)
Sausan Abou Mustafa(dans son propre rôle)
Izzeldin Abou El-Eish(dans son propre rôle)
Alex Weingart(dans son propre rôle)

Bibliographie

Synopsis

?Shlomi Eldar, journaliste, énonce en voix off la genèse du film : alors que seuls les grands malades peuvent quitter la Palestine pour se rendre en Israël et y être soigné, le docteur Raz Somech de l’hôpital Sheba de Tel-Aviv le contacte pour sauver Mohammad, un bébé de 4 mois et demi né à Gaza sans système immunitaire (enfant-bulle) et auquel lui seul accorde une chance de survie. Le journaliste fait alors un reportage sur l’enfant en sursis et le diffuse à la télévision en faisant un appel à dons, car Mohammad a besoin d’une greffe de moelle osseuse dont le coût s’élève à 55 000 dollars. Dès la première diffusion, un donneur anonyme fait un don couvrant la totalité des frais (nous apprendrons plus tard que c’est un père israélien ayant perdu son fils à la guerre et qui a depuis fait voeu d’oeuvrer pour la paix). Shlomi Eldar retourne à l’hôpital filmer la joie de la famille et poursuit le tournage sans trop savoir ce qu’il fera des images : reportage ou film pour le cinéma... Precious Life pâtit de cette incertitude initiale et peine à trouver un rythme, une cohérence dans la forme qui rejoigne le propos du réalisateur. Tout d’abord filmée de son point de vue de journaliste, cette histoire lui est peu à peu apparue comme une histoire personnelle, à relater sur le ton de l’intime. À travers la relation qu’il a développée pendant de longs mois avec la famille de Mohammad, filmant leur histoire commune comme une chronique, et fort de ses vingt ans d’expérience à couvrir le conflit israélo-palestinien, il lui a semblé intéressant de donner son point de vue, en sortant de son rôle d’observateur. Mais dès les premières images, saisies à l’hôpital, on sent l’insistance de la caméra sur les visages et les corps, dont il semble faire un spectacle. Le médecin qui lui demande d’arrêter de filmer n’est pas écouté et ces images deviennent insupportables, car elles sont subies par lui et par nous. La place du metteur en scène, mal définie au départ, rend ambivalent son point de vue sur les personnages de l’histoire et sur les situations, car on ne sait plus qui les filme : le journaliste ? le citoyen ? les deux à la fois ? Certaines conversations qu’il aura avec la mère éprouvée, entre deux greffes qui ne prennent pas, apparaissent alors comme maladroites, voire piégées. Comme ce moment-clé du film, où la mère avoue que si son fils vit, et qu’il veut devenir martyr, elle ne le jugera pas. Eldar se sent trahi par ces propos, mais il apparaîtra plus tard que la mère a peut-être énoncé cette idée pour se défendre des accusations de "collaboration" avec les Israéliens que les Palestiniens font peser sur elle et sur sa famille... La musique dramatisante, omniprésente, montre aussi à quel point le réalisateur n’arrive pas à restituer la tension de l’histoire, y compris lorsque les bombardements sur Gaza reprennent et que les efforts de tous les médecins, Israéliens et Palestiniens, pour sauver des vies sont réduits à néant en quelques secondes.
© LES FICHES DU CINEMA 2011
Logo

Exploitation