Plastic Planet (2007) Werner Boote

Plastic Planet

Pays de productionAutriche ; Allemagne
Sortie en France06 avril 2011
Procédé image35 mm - Couleur
Durée95 mn
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Générique technique

RéalisateurWerner Boote
ScénaristeWerner Boote
Société de production Daniel Zuta Filmproduktion (Frankfurt am Main)
Société de production Neue Sentimental Film Austria AG (Wien)
Société de production Brandstorm Entertainment AG
ProducteurThomas Bogner
ProducteurDaniel Zuta
Distributeur d'origine Zootrope Films (Paris)
Directeur de la photographieThomas Kirschner
Compositeur de la musique originale The Orb
MonteurIlana Goldschmidt
MonteurCordula Werner
MonteurTom Pohanka

générique artistique

Bibliographie

Synopsis

?Petit-fils d’un industriel qui a fait toute sa fortune dans le plastique, le réalisateur Werner Boote a été élevé dans l’amour des matières synthétiques. Il se souvient encore avec émotion de l’odeur de ses jouets d’enfance. Force est de constater d’après lui que, après l’âge de glace, de pierre et autres, nous vivons depuis les années 1950 dans celui du plastique. À la base de tant d’objets devenus indispensables à notre quotidien (emballages, matériaux de construction ou vêtements), le plastique représente pourtant un danger méconnu. Le Bisphénol A qui le compose se répand dans le sang et est à l’origine de nombre de cancers et de modifications génétiques. Le PVC, lui, est hautement toxique et polluant. Caméra au poing, le réalisateur décide donc de mener l’enquête. Nous emmenant de la raffinerie de Vienne jusqu’aux bidonvilles de Calcutta, en passant par les usines chinoises ou américaines, Plastic Planet est un déroutant carnet de voyage dans les coulisses de l’industrie plastique. Interviewant responsables et scientifiques, militants et chercheurs, Werner Boote, sarcastique et volontiers roublard, joue les faux candides. Mêlant humour et provocation, explications et images chocs. La méthode rappelle évidemment celle de Michael Moore. Preuves à l’appui, décodant les discours les plus hypocrites, le réalisateur déjoue les contre-vérités et dévoile une série d’informations accablantes : 340 tonnes d’ordures plastiques sont jetées chaque heure dans les mers ; il faut 500 ans pour que les matières synthétiques se dégradent dans le sol et les eaux ; seul 1 % des 14 millions de tonnes annuelles de matières polystyrènes est recyclé ; les fabricants refusent de livrer la composition exacte de leurs produits et d’informer les consommateurs sur leur dangerosité... Dépendante d’une matière qui s’avère un poison incontrôlable, la "planète plastique" est bel et bien menacée de mort. Seul espoir : les bioplastiques, fabriqués sans agents toxiques, mais qui ne représentent que 0,5 % de matières existantes. À moins que consommateurs et politiques ne parviennent à agir pour pousser les industriels à modifier leur comportement. Le constat est volontiers alarmiste, c’est le principe même de ce type de documentaire : frapper un grand coup pour marquer les consciences. Pour autant, le film ne se limite pas à un simple tract. D’abord, il s’octroie de savoureuses respirations (une série de séquences de par le monde où des familles vident leur maison de tout objet en plastique). Ensuite, Plastic Planet réussit à saisir avec intelligence tous les enjeux, tous les langages, toutes les passions - scientifiques, politiques, industriels, citoyens - qui se nouent autour de la question du plastique. La planète qu’il dessine alors s’offre comme une cartographie rare et pertinente d’un fait de société pris dans son ensemble.
© LES FICHES DU CINEMA 2011
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