Into Eternity (2008) Michael Madsen

Into Eternity

Pays de productionDanemark ; Finlande ; Suède ; Italie
Sortie en France18 mai 2011
Procédé image35 mm - Couleur
Durée75 mn
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Générique technique

RéalisateurMichael Madsen
ScénaristeMichael Madsen
Société de production Magic Hour Films ApS (København)
Coproduction Mouka Filmi Oy (Helsinki)
Coproduction ATMO Independent Film and TV Productions (Stockholm)
Coproduction Film i Väst AB (Trollhättan)
ProducteurLise Lense-Møller
CoproducteurSami Jahnukainen
CoproducteurKristina Åberg
CoproducteurLisa Taube
CoproducteurTomas Eskilsson
Distributeur d'origine Chrysalis Films (Paris)
Directeur de la photographieHeikki Färm
MixeurTomas Arwe
MonteurDaniel Dencik
MonteurStefan Sundlöf

générique artistique

Bibliographie

Synopsis

"Un documentaire en forme de film de science-fiction fascinant et vertigineux" : pour une fois qu’un dossier de presse n’exagère pas ! Projet atypique, aux frontières de l’abstrait, Into Eternity se distingue sensiblement des traditionnels documentaires. Le sujet de son auteur, Michael Madsen (homonyme de l’illustre acteur de Reservoir Dogs) : Onkalo. Derrière ce nom exotique (qui signifie "cachette" en finlandais) se cache le site d’un projet colossal. En Finlande, les autorités ont décidé la construction d’un gigantesque complexe souterrain, un enchevêtrement de tunnels sur plusieurs niveaux. Pour quoi faire, exactement ? Madsen maintient le suspense, à tel point qu’on ne serait pas étonné de voir le film bifurquer vers le pur canular à la Forgotten Silver. Mais non : ces tunnels dantesques, lentement façonnés par des ouvriers, existent vraiment. Ces décors, dignes d’une superproduction d’heroic-fantasy ou de science-fiction, sont les lieux que le gouvernement finlandais destine au stockage de ses déchets nucléaires. Onkalo est un "sanctuaire" (comme le désignent ses propres concepteurs) qui a pour but de couper totalement du monde les déchets générés par l’industrie nucléaire finlandaise... pendant des millénaires et des millénaires ! Tout a été pensé dans cette optique à très long terme : le site a été choisi pour la fiabilité de son sous-sol rocheux, ses infrastructures seront autonomes. Ce projet parfaitement pharaonique - le premier du genre - est la première étape concrète vers une prise de conscience des contraintes impliquées par le retraitement des déchets nucléaires, hautement polluants. La Finlande (tenue, par une loi amendée en 1994, à disposer de ses déchets nucléaires sur son propre territoire) a donc choisi l’option du stockage permanent. Bénéficiant de moyens techniques considérables, Madsen part explorer le site encore en cours de construction (le stockage effectif ne commencera qu’en 2020), s’entretient avec les scientifiques et les politiques qui sont à l’origine du projet. Au fil des interviews, il pointe ce qui le fascine dans Onkalo : sa longévité de 100 000 ans. Un défi que le pays relève sans ciller, en procédant à un exercice théorique pour ne négliger aucune possibilité. Into Eternity quitte alors le champ documentaire pour entrer dans la rêverie de scientifiques prêts à théoriser le futur jusqu’à l’absurde. Faut-il avertir les générations futures du funeste contenu d’Onkalo, ou au contraire oublier son existence ? Et comment les alerter sans connaître leur langage ? Toutes les situations sont étudiées, certaines pour la première fois devant la caméra de Madsen, qui se positionne en témoin passif de ces délires... Or, en se mettant plusieurs fois en scène (avec une touche poétique un peu excessive) et en cherchant à soigner l’esthétique de ses plans, le réalisateur met en évidence les faiblesses de son documentaire : une construction parfois trop tortueuse, et un besoin anecdotique de "faire beau" alors que son sujet était assez puissant pour se suffire à lui-même.
© LES FICHES DU CINEMA 2011
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