Synopsis
1994. En apprenant la condamnation d’Omar Raddad, jardinier marocain illettré accusé du meurtre de l’une de ses employeuses, Ghislaine Marchal, l’écrivain Pierre-Emmanuel Vaugrenard est scandalisé. Il décide de se rendre à Nice, sur les lieux de l’affaire, pour y mener une contre-enquête, et en faire un livre. 25 juin 1991. Raddad est arrêté chez lui un matin. Le corps de Ghislaine Marchal vient d’être découvert, à côté d’une inscription écrite avec son sang : "Omar m’a tuer". Raddad est aussitôt inculpé et écroué. Ne parlant pas français, il ne comprend rien à ce qui lui arrive. En prison, il sympathise avec un codétenu qui devient son traducteur. L’autopsie révèle que la victime aurait été tuée le 23 juin (date pour laquelle Omar a un alibi). Mais les experts se rétractent, et le corps a déjà été incinéré. Ne pouvant se faire entendre d’une machine judiciaire qui l’a déjà déclaré coupable, Omar fait une tentative de suicide, puis entame une grève de la faim. Malgré tout, et malgré la défense de Maître Vergès et une absence de preuves solides contre lui, en 1994, Omar Raddad est condamné à 18 ans de réclusion. La publication du livre de Vaugrenard a un impact sur l’opinion publique, mais pas d’effet immédiat. En 1996, le président de la République accorde à Raddad une réduction de peine. Il est libéré en 1998. Il retrouve les siens, mais son dernier fils ne le reconnaît pas. Raddad continue le combat pour être officiellement déclaré innocent.
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