Synopsis
Lorsqu’en 1971, Michel Debré, ministre de la Défense, décide d’agrandir le camp militaire du Larzac en expropriant des paysans vivant "moyenâgeusement", il ne réussit qu’à souder des agriculteurs qui ne se parlaient pas : des paysans "pur porc" votant à droite, comme Léon Maillé, et des "pionniers" qui venaient de s’installer, comme les Tarlier, arrivant d’Afrique. Après une première manif’ à Millau, ils sont rejoints par des "maos". Lanza del Vasto les convainc d’opter pour l’action non-violente. 103 agriculteurs font le serment de ne pas vendre leur terre. Manifestations à Rodez, puis à Paris. Grâce à leurs brebis, ils deviennent populaires. Des Comités Larzac surgissent dans toute la France. Des marginaux ("hippies", objecteurs, gauchistes... dont le jeune José Bové) viennent les aider à construire une bergerie géante à la Blaquière. Le chantier devient un laboratoire utopique d’autogestion. Bernard Lambert (le père de la Confédération paysanne) propose de faire du Larzac une cause nationale. 80 000 personnes se rassemblent en août 1973 et 100 000 en 1974 (François Mitterrand manque de s’y faire lyncher). Au fil des années, les paysans créent un journal et des nouvelles formes de luttes, une opération commando au camp, une marche silencieuse sur Paris, des occupations de fermes achetées (illégales mais légitimes...) ou du Champ de Mars. Il leur faudra attendre l’élection de Mitterrand pour respirer.
© LES FICHES DU CINEMA 2011
