Le Sens de l'âge (2010) Ludovic Virot

Pays de productionFrance
Sortie en France14 septembre 2011
Procédé image35 mm - Couleur
Durée75 mn
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Générique technique

RéalisateurLudovic Virot
Collaborateur à la réalisationZoltan Mayer
DialoguisteGeorgi Lazarevski
Société de production Coloured Plates Production (Paris)
Société de production INCA - Innovation et Communication par l'Action (Paris)
Distributeur d'origine Coloured Plates Production (Paris)
Ingénieur du sonNicolas Zwarg
Ingénieur du sonVincent Piponnier
Ingénieur du sonCatherine Van der Donckt
MixeurJean-Marc Schick
Compositeur de la musique originaleStéphane Scott
MonteurLudovic Virot
MonteurZoltan Mayer

générique artistique

Bibliographie

Synopsis

?Qui n’a pas peur de vieillir ? Aujourd’hui, la vieillesse semble être perçue comme une véritable maladie, que l’on fuit. C’est en partant de ce constat que Ludovic Virot a voulu proposer une nouvelle perception de la vieillesse. Loin des centres hospitaliers ou encore des séances de rajeunissement en tout genre, il nous invite simplement à rencontrer six octogénaires, filmés dans le cadre de leur vie quotidienne. Tous se livrent honnêtement au réalisateur, et énoncent des idées bien précises et réfléchies sur leur propre vieillesse. C’est indéniable, ils sont vieux, ils ne vont plus au même rythme, ils n’ont plus du tout les mêmes envies : mais est-ce que cela doit pour autant signifier qu’ils n’en ont plus du tout, des envies ? Apparemment non : ils ont même plutôt l’air de s’amuser comme des enfants. On est bien loin du cliché du vieillard sénile, assis dans son fauteuil à longueur de journées. Ces hommes et ces femmes ont décidé de vivre leur nouvelle forme de vie avec sérénité et courage. C’est un "autre état" comme le dit si bien Frida, 87 ans, une sorte de réincarnation qui nécessite de s’habituer à son nouveau corps. Le réalisateur instaure un face-à-face intime. La caméra se fait presque transparente et va capturer les petits détails de la vie de chacun des intervenants : Frida qui se régale avec les poires de son jardin, Jacqueline qui joue avec la neige entre ses mains, ou encore Madeleine, qui apprend à jouer au ping-pong. Les interviews sont entrecoupées de haïkus et d’images silencieuses : lents mouvements de caméra suivant l’ombre de l’un des octogénaires en train de descendre un (très long) escalier, ou plans sur la nature, allant du plus basique (la pluie qui tombe sur une feuille) au plus spectaculaire (la ville de Montréal enneigée). Ce rythme lent imposé par le film est à double tranchant : certains le ressentiront comme le rythme de la vieillesse, soporifique et un peu angoissant ; les autres y percevront la stimulante traduction d’une sagesse intérieure, acquise au fil du temps par ces six octogénaires. Ce documentaire invite donc à un voyage, qui ne peut sans doute pas convenir à tous, mais qui a tout de même le mérite d’illustrer avec sensibilité l’idée que la vieillesse peut être pleinement un âge de la vie (avec tout ce que cela implique de choses à vivre) et non pas un stade de dégénérescence. Ce thème est abordé sans artifice, avec spontanéité et honnêteté. Et cela fait du bien. Car finalement, Le Sens de l’âge est un vrai antidote, qui offre au troisième âge un tout autre visage : celui de ces six octogénaires au regard pétillant, tous bien décidés à profiter de leur vie. Ils n’ont pas dit leur dernier mot, et comme, à leur âge, "ça n’a plus d’importance" (Jacqueline, 81 ans), ils avancent comme bon leur semble, sans plus se laisser étouffer par un environnement social. Ça donnerait presque envie de vieillir !
© LES FICHES DU CINEMA 2011
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