Nos ancêtres, les Gauloises (2010) Christian Zerbib

Pays de productionFrance
Sortie en France09 novembre 2011
Durée89 mn
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Générique technique

RéalisateurChristian Zerbib
ScénaristeChristian Zerbib
Coproduction Veo2Max Film Productions (Paris)
Coproduction Les Films d'Ici (Paris)
Coproduction Images Plus (Épinal)
Directeur de productionSacha Guillaume
Distributeur d'origine NiZ ! (Paris)
Directeur de la photographieDavid Chizallet
Ingénieur du sonJean Minondo
MixeurHervé Guyader
Compositeur de la musique originaleGréco Casadesus
MonteurPauline Casalis

générique artistique

Aurélie Ango Abore(dans son propre rôle)
Marjion Barrière(dans son propre rôle)
Aicha Harid(dans son propre rôle)
Darci Martin(dans son propre rôle)
Diane Seng(dans son propre rôle)
Atefa Yacoub(dans son propre rôle)
Aliyé Sagiroglou(dans son propre rôle)
Germaine Fouya Boukari(dans son propre rôle)
Fatiha Knifass(dans son propre rôle)
Oumou Bourakkadi(dans son propre rôle)

Bibliographie

Synopsis

?Christian Zerbib, déjà récompensé à Florence pour son documentaire En terre étrangère en 2009, se penche sur l’histoire de dix femmes, de nationalité française, immigrées en France pour diverses raisons. Ces habitantes de l’agglomération dijonnaise vont, durant quelques mois, confronter leurs parcours et mettre en scène leur passé, souvent mouvementé, dans une pièce de théâtre, sous la direction de Stéphanie Chaudesaigues. Nos ancêtres les Gauloises suit ses protagonistes depuis leur rencontre, lors de la visite - organisée pour elles - d’un musée sur les origines gauloises de l’Europe, jusqu’au jour de la représentation (qui reste unique à ce jour). Zerbib filme d’abord les témoignages des dix femmes. Souvent émouvants, ils décrivent les exils, parfois forcés, toujours durs, depuis leurs pays d’origine (Brésil, Cambodge, Togo, Afghanistan, entre autres) jusqu’à la France. Quelques jours plus tard, commencent les premières lectures communes, et les femmes découvrent avec amusement la façon dont leur histoire a été adaptée (d’une façon qui se veut la plus fidèle possible) pour la pièce par la metteuse en scène. Viennent alors les répétitions, et c’est là que le travail de création commence à prendre forme, lorsque les futures comédiennes, toutes novices, découvrent les planches sur lesquelles elles vont évoluer et la salle à laquelle elles vont s’adresser : l’espace qu’elles vont devoir remplir de leur voix et de leur présence. C’est là aussi qu’elles réalisent que leur discours, murmuré jusqu’alors pour elles seules et leurs proches, va devenir un discours collectif, déclamé, et que le secret va devenir témoignage. Les histoires de chacune se heurtent, s’interrompent, se répondent avec pertinence. Elles s’entrelacent pour devenir une sorte d’histoire universelle. Le film s’achève sur des extraits du spectacle, lors de sa représentation à Dijon, où il semble avoir remporté un franc succès. Mais, si l’entreprise théâtrale de création collective semble assez intéressante et féconde pour ses protagonistes, quid du film lui-même ? À force de s’effacer derrière son contenu, de ne proposer aucune piste de réflexion annexe, et de rester dans la plus grande timidité formelle, il ressemble malheureusement trop à une simple captation, à un support de communication pour la pièce (dont on sait que les comédiennes aimeraient pouvoir la jouer de nouveau). Les quelques séquences où Zerbib filme les femmes chez elles n’apportent ainsi aucun éclairage pertinent sur la manière dont leur passé influence leur quotidien, ou l’éducation de leurs enfants. De même, la séquence de la visite du musée n’arrive pas à montrer clairement les réactions des femmes, ni en quoi elles seraient "fières d’être françaises". Nos ancêtres les Gauloises rate donc son objectif, malgré - ou à cause - d’un sous-titre aussi flou que pompeux : "L’identité nationale se conjugue au féminin pluriel". Certes, mais cette affirmation appelait une démonstration d’un autre calibre.
© LES FICHES DU CINEMA 2011
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