Synopsis
San Francisco, 1955. Le jeune Allen Ginsberg lit, pour la première fois, son poème Howl devant ses camarades de la Beat Generation. Deux ans plus tard, un journaliste l’interroge chez lui, au moment même où se déroule un procès à l’encontre de son oeuvre (et de son éditeur), pour obscénité. Ginsberg raconte ses jeunes années à l’université, son amitié avec Jack Kerouac, sa fascination amoureuse pour Neal Cassady, son passage par un hôpital psychiatrique où il rencontre Carl Solomon (à qui Howl est dédié), puis son installation à San Francisco et, après quelques années de travail dans la publicité, son épanouissement amoureux, et l’écriture de ce poème-manifeste qu’est Howl. Howl décrit un mode de vie aliéné par la violence du dieu Moloch, auquel les hommes sacrifient la meilleure part d’eux-mêmes. Pour lui échapper, certains choisissent la drogue et les plaisirs sexuels. Ce sont précisément les passages décrivant ces pratiques qui déclenchent les foudres des censeurs lors du procès, au cours duquel les spécialistes de la littérature se relaient à la barre afin de juger si, oui ou non, Howl a les qualités requises pour être considéré comme une oeuvre littéraire. Finalement, le juge Clayton Horn considère que c’est le cas. L’éditeur Lawrence Ferlinghetti est relaxé.
© LES FICHES DU CINEMA 2012