Synopsis
Georges Pierret, constructeur de bateaux de plaisance, a des ennuis de trésorerie. Il enterre son ami Claude, qui s’est suicidé après la liquidation judiciaire de son entreprise de menuiserie. Georges ne veut surtout pas se faire racheter par un concurrent qui fabrique de la camelote. N’étant pas renfloué par Jérôme (son beau-frère et principal actionnaire), il révise à la baisse ses projets et se met au SMIC. Sa banque lui impose la fermeture de l’atelier moulage. Les ouvriers licenciés occupent alors l’atelier montage. La prime de licenciement, même revue à la hausse, est refusée par la base. La CGT est débordée, la grève se poursuit. Georges fait intervenir les CRS. Le sabotage d’un bateau plombe les comptes, et la banque se rembourse par une prise de capital. Après un projet avorté avec Serebriakov, un Russe vénal, Georges vend sa maison et construit un 70 pieds pour un salon. La banque, rachetée par des Suisses, vend ses actions Pierret à son concurrent, de même que Jérôme. Le 70 pieds est un succès, mais le concurrent s’impose de facto comme nouveau propriétaire. Georges s’enfuit en mer. Quelque temps plus tard, Georges retourne à l’atelier et constate qu’il a été vidé. Sur le port, il voit un Pierret. Le propriétaire, fier de son acquisition, l’invite à faire une balade en mer. Voyant le volant fabriqué par Claude, Georges évoque son suicide. Le plaisancier se retourne, cynique : "Comme quoi, on peut être un bon artisan et un pauvre type". Choqué, Georges saisit un couteau et le tue.
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