Synopsis
1969. L’Italie est secouée par les grèves et les attentats. Le commissaire Luigi Calabresi se rend à une manifestation, où s’affrontent violemment les partis d’extrême droite et d’extrême gauche, infiltrés par la police. À Venise et à Rome, les néo-nazis, protégés par des instances l’autorité, commettent des attentats qu’ils revendiquent au nom de la gauche, afin d’amener l’état d’urgence et de permettre un coup d’État. Le gouvernement conservateur d’Aldo Moro redoute que la République ne sombre dans la dictature. Le 12 décembre 1969, un homme dépose une mallette au siège de la Banque Nationale d’Agriculture de Milan : la bombe fait 17 morts et une centaine de blessés. Les enquêteurs concluent à l’explosion d’une chaudière. Sceptique, Calabresi recherche les terroristes dans les milieux d’extrême gauche. Giuseppe Pinelli, chef anarchiste non-violent, longuement interrogé, tombe du quatrième étage de la préfecture. Absent au moment du drame, Calabresi doit se rallier à la peu convaincante version officielle : "suicide comme aveu de culpabilité". Incrédule, l’opinion publique l’accuse d’en être le responsable, mais il gagne son procès en diffamation. Le procureur profasciste Guida désigne le danseur anarchiste Valpreda comme seul auteur de l’attentat. Mais Calabresi enquête secrètement, et découvre un trafic d’explosifs impliquant les hautes sphères politiques, ainsi que les armées italienne et américaine, avant d’être assassiné, en 1972.
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