Der Müll im Garten Eden (2011) Fatih Akin

Polluting paradise

Pays de productionAllemagne
Sortie en France29 mai 2013
Procédé image35 mm - Couleur
Durée98 mn
>> Rechercher "Der Müll im Garten Eden" dans le catalogue Ciné-Ressources
imprimer

Générique technique

RéalisateurFatih Akin
Assistant réalisateurNurhan Sekerci
ScénaristeFatih Akin
Société de production Corazón International GmbH (Hamburg)
Coproduction NDR - Norddeutscher Rundfunk (Hamburg)
ProducteurFatih Akin
ProducteurKlaus Maeck
ProducteurAlberto Fanni
ProducteurFlaminio Zadra
ProducteurPaolo Colombo
Producteur exécutifChristian Springer
Directeur de la photographieBünyamin Seyrekbasan
Directeur de la photographieHervé Dieu
Ingénieur du sonJörn Martens
Ingénieur du sonFelix Roggel
MixeurRichard Borowski
Compositeur de la musique originaleAlexander Hacke
MonteurAndrew Bird

générique artistique

Hüseyin Alioglu(dans son propre rôle)
Nezihan Haslaman(dans son propre rôle)
Bülent Sagir(dans son propre rôle)
Bünyamin Seyrekbasan(dans son propre rôle)
Sibel Suiçmez(dans son propre rôle)
Basaran Gelisli(dans son propre rôle)
Sevval Sam(dans son propre rôle)
Bülent Asçi(dans son propre rôle)
Sabahat Haslaman(dans son propre rôle)
Ismet Bodur(dans son propre rôle)
Ezer Haslaman(dans son propre rôle)
Azize Seyrekbasan(dans son propre rôle)
Furkan Seyrekbasan(dans son propre rôle)
Recep Kaya(dans son propre rôle)
Ömer Faruk Karadanali(dans son propre rôle)
MaNga(dans son propre rôle)
Fatma Salihoglu(dans son propre rôle)
Nedime Seyrekbasan(dans son propre rôle)
Saadettin Salihoglu(dans son propre rôle)
Fatma Gelisli(dans son propre rôle)
Halim Mahmutoglu(dans son propre rôle)
Yusuf Kaba(dans son propre rôle)
Turgut Haslaman(dans son propre rôle)
Nesrullah Sivaz(dans son propre rôle)
Murat Basaran(dans son propre rôle)
Oktay Üst(dans son propre rôle)
Suna Haslaman(dans son propre rôle)
Hüseyin Köse(dans son propre rôle)
Ayse Seyrekbasan(dans son propre rôle)
Yusuf Seyrekbasan(dans son propre rôle)
Nuri Okutan(dans son propre rôle)
Eyüp Sabri Kartal(dans son propre rôle)
Refik Abdullahoglu(dans son propre rôle)
Naime Abdullahoglu(dans son propre rôle)
Atilla Seyrekbasan(dans son propre rôle)
Simge Ustamehmetoglu(dans son propre rôle)
Berna Seyrekbasan(dans son propre rôle)
Efnan Basaran(dans son propre rôle)
Soner Sönmez(dans son propre rôle)
Davut Kilic(dans son propre rôle)
Ahmet Cinar(dans son propre rôle)
Gülay Seyrekbasan(dans son propre rôle)
Sakir Süleymanoglu(dans son propre rôle)
Hikmet Tarakçi(dans son propre rôle)
Fahrettin Cebi(dans son propre rôle)
Aliye Alioglu(dans son propre rôle)
Adem Köse(dans son propre rôle)
Turgay Erdag(dans son propre rôle)
Hanefi Topaloglu(dans son propre rôle)
Ömer Salihoglu(dans son propre rôle)
Ahmet Erhan(dans son propre rôle)
Alper Burak Hatinoglu(dans son propre rôle)
Hamza Süleymanoglu(dans son propre rôle)
Muhammet Balta(dans son propre rôle)
Cansu Gelisli(dans son propre rôle)
Kürsad Gelisli(dans son propre rôle)
Ilve Gelisli(dans son propre rôle)

Bibliographie

Synopsis

En 2006, le cinéaste d’origine turque Fatih Akin tourne la dernière scène du film De l’autre côté dans un village, Çamburnu, d’où sont originaires ses grands-parents. Le village, dont l’économie dépend essentiellement de la pêche et de la culture du thé, s’oppose à un projet de reconversion qui consiste à créer, sur le site désaffecté d’une vaste mine de cuivre, une immense décharge de déchets domestiques à ciel ouvert. Un tombeau pour plusieurs centaines de millions de tonnes de rebuts. Le cinéaste propose de mettre sa notoriété au service de ce combat contre un projet que tous, à commencer par le maire, estiment bâclé, mal pensé, non conforme en tout état de cause à la législation en vigueur, et d’en filmer les différentes étapes. Une fois en activité, le fonctionnement quotidien de la décharge démontre sans aucune équivoque que sa création s’est appuyée sur des études faites en dépit du bon sens, lesquelles n’ont absolument pas tenu compte de la proximité du village, des nuisances, des bruits et des odeurs susceptibles de rendre éprouvante la vie des villageois, des risques sanitaires et environnementaux que fait courir de surcroît un dispositif technique inadapté aux brusques et fortes pluies caractéristiques de la région. Ainsi, Polluting Paradise, dont le tournage démarre dès 2007, chronique-t-il l’évolution de ce projet, le cheminement du dossier dans les arcanes de la justice, les batailles perdues, les répits de courte durée, l’incessant ballet des poids lourds, la corruption des eaux, la dégradation de l’environnement, l’effondrement du bassin de rétention, la multiplication des animaux qui pistent leur pitance au milieu des ordures, les espoirs de la population, ses moments d’abattement, sa ténacité en miettes. Pour sa troisième exploration des voies du documentaire après Denk ich an Deutschland et Crossing the Bridge, Fatih Akin signe, avec Polluting Paradise, un documentaire de facture classique tant sur le plan formel qu’en terme de propos, dans sa défense d’un point de vue, dans le choix d’un parti pris, d’une juste cause. Classique dans sa manière de suivre la chronologie des événements du combat qui n’en finit pas entre David et Goliath, entre la raison et l’arbitraire, entre la bêtise herculéenne et l’impuissant discernement. Classique également dans sa faculté à démontrer que la loi et les pouvoirs publics ne protègent pas le citoyen, l’électeur, ni quoi que ce soit qui ait le nom d’homme. Classique enfin dans sa capacité à mettre en lumière cette évidence triste que consommer absolument à tort et à travers va bon train, et que personne n’accepte d’en subir les conséquences en accueillant une décharge à sa porte, à sa fenêtre. Toutes choses qui, soit dit en passant, font de la Turquie, sinon un État moderne, un pays tout à fait identique à ceux qui composent la Communauté européenne. Reste une énigme : le silence pudique du film à propos des problèmes de santé publique que peut créer une décharge de cette importance à travers la pollution de l’air et celle des eaux.
© LES FICHES DU CINEMA 2013
Logo

Exploitation