Trashed (2011) Candida Brady

Trashed

Pays de productionEtats-Unis
Sortie en France16 novembre 2016
Procédé image35 mm - Couleur
Durée100 mn
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Générique technique

RéalisateurCandida Brady
Société de production Blenheim Films
Société de production Rose Pictures
ProducteurCandida Brady
ProducteurTitus Ogilvy
Producteur associéTabitha Troughton
Producteur déléguéCandida Brady
Producteur déléguéRose Ganguzza
Producteur déléguéJeremy Irons
Producteur déléguéTitus Ogilvy
Producteur déléguéTom Wesel
Distributeur d'origine Destiny Distribution
Directeur de la photographieSean Bobbitt
Ingénieur du sonLouise Brown
Ingénieur du sonJack Gillies
Compositeur de la musique originale Vangelis
MonteurJames Cowards
MonteurKate Coggins
MonteurJamie Trevill

générique artistique

Jeremy Irons(dans son propre rôle)
Evangelos Kalafatis(dans son propre rôle)
Clive Oxenden(dans son propre rôle)
Lynn Parker(dans son propre rôle)
Asif Rangoonwala(dans son propre rôle)

Bibliographie

Synopsis

Présenté lors du Festival de Cannes de 2012 en séance spéciale, et récompensé ensuite par d’autres festivals internationaux, le documentaire Trashed se présente donc très tardivement au grand public. C’est fâcheux, tant l’idée d’urgence de la situation est au coeur de ce documentaire. Dès les premières minutes du film, le ton est donné, et il est très lourd, voire presque trop pesant : entre la bande originale digne d’un film catastrophe et les images effrayantes de plages ensevelies sous des tonnes de déchets, on se demande quand le constat prendra fin et surtout s’il y a encore quelque chose à sauver de notre empreinte écologique (car le documentaire fait le tour du monde). Toute solution semble impossible : les déchetteries polluent, les incinérateurs dégagent dans l’air - ainsi que dans le sol - des particules extrêmement toxiques, les cancers et malformations à la naissance se multiplient dans certaines régions, sans qu’aucun gouvernement ne bouge le petit doigt... On peut dire que la réalisatrice a mis la dose pour nous choquer, voire, peut-être, nous accabler. Heureusement, le film finit par prendre une tout autre tournure - même si ce changement d’axe peut sembler arriver trop tard. Dès lors, la réalisatrice, Candida Brady, ne se borne plus à pointer du doigt les dégâts irréversibles causés par nos déchets sur la planète, et entreprend de présenter des solutions qui sont actuellement à l’essai, comme c’est le cas à San Francisco avec l’objectif "zero waste" (zéro déchet), initiative appliqué depuis 2002. Sorte de campagne pour le moindre déchet et les boutiques bio (même si la voix off de Jeremy Irons souligne qu’il en va de la responsabilité de tous pour changer les choses), le film oublie peut-être de viser avec insistance certains lobbies et autorités empêchant cette démocratisation du "zéro déchet". En effet, le "manger responsable" est encore réservé à une certaine classe sociale, comme nous le prouve une jeune femme de San Francisco, fière d’avoir généré un seul sac poubelle de déchets non recyclables en une année mais qui précise que, dans sa famille, on ne regarde pas le prix, uniquement l’impact écologique. Tout le monde ne peut donc pas se le permettre. Au-delà du fait de responsabiliser chacun sur ses comportements de consommateur, ce qui est tout à fait honorable, Trashed aurait peut-être pu pousser plus loin la réflexion sur l’accès à ce mode de consommation, qui doit être pris en charge d’abord par les autorités pour que chaque citoyen en soit informé de manière transparente. L’exemple de San Francisco reste incroyablement optimiste et plein d’espoir quant à la possibilité d’appliquer un effort commun à grande échelle. Mais si le film a mis tant de temps à sortir en salles, on peut supposer qu’il ne fera pas partie des DVD de chevet de nos chers dirigeants. Un petit pas, donc, mais qui, espérons-le, aura des répercussions bien au-delà des quelques individus qui iront, dans les salles obscures, découvrir le film.
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