La Cause et l'usage (2009) Dorine Brun, Julien Meunier

Pays de productionFrance
Sortie en France05 septembre 2012
Procédé image35 mm - Couleur
Durée62 mn
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Générique technique

RéalisateurDorine Brun
RéalisateurJulien Meunier
Société de production Independencia Productions (Paris)
ProducteurValentina Novati
Distributeur d'origine Independencia Distribution (Paris)
Directeur de la photographieDorine Brun
Ingénieur du sonJulien Meunier
MixeurGilles Bénardeau
Compositeur de la musique originaleAlessandro Librio
MonteurDorine Brun
MonteurJulien Meunier

générique artistique

Serge Dassault(dans son propre rôle)

Bibliographie

Synopsis

Les campagnes électorales, municipales ou autres, ont pu susciter de bons films documentaires, parfois même des chefs-d’oeuvre comme Partie de campagne de Raymond Depardon ou La Conquête de Clichy de Christophe Otzenberger. La situation du Corbeil tenu d’une main ferme et bien pleine par le ploutocrate sarkozyste Serge Dassault promettait, elle aussi, d’être cinématographiquement captivante. Hélas, hélas, c’est loin d’être le cas. Le film s’ouvre sur quelques lignes, résumant succinctement la situation : Serge Dassault, réélu maire après les municipales de 2008, fut invalidé, destitué et interdit de se représenter par le Conseil d’État, pour avoir acheté nombre de votes. Ne pouvant se représenter, il confia la tête de sa liste, lors des élections partielles de l’automne 2009, à l’un de ses fidèles, J-P. Bechter, mais toute la campagne fut centrée sur le vieux potentat, omniprésent. On assiste à l’installation d’un bureau de vote, puis on suit la campagne. Les campagnes, plutôt, encore qu’il soit difficile de comprendre qui est qui, D. Brun et J. Meunier ne daignant pas nous préciser qui intervient. On retrouve d’abord M. Nouaille, le candidat du PCF, en porte-à-porte dans une HLM triste et taguée, puis ses colleurs d’affiches. Suit l’investissement des marchés par les supporteurs et surtout supportrices de Serge Dassault, dont l’une assène que "le fait qu’il soit milliardaire est une aubaine pour la cité" : un argument qui reviendra souvent, auquel s’ajoutera fréquemment la théorie d’un complot inique du Conseil d’État contre le vieil édile, qui a rendu la ville "orpheline de Serge Dassault" (sic). Puis, avant de voir les militants écologistes s’évertuer à installer leur stand contre les rafales de vent, et leur champion, M. Picard, discuter avec des jeunes des cités des contrôles des polices et du clientélisme Dassault, thème bien sûr lui aussi récurrent, on assiste à un lâcher de ballons par une candidate non identifiée... Révélons ce que les réalisateurs cachent : il s’agit de la candidate du Modem, madame Boulay-Laurent. Autre personnage souvent à l’écran : Rachid El Mahdi, dont on peine à comprendre qui il est et qu’il fut candidat au premier tour avant de lâcher son équipe pour se rallier à Dassault. Celui-ci apparaît à l’écran vers le milieu du film. Force est de constater l’absence totale de charisme du vieux politicien, et plus encore de son épigone. Mais voir à l’oeuvre sa démagogie face à une assemblée principalement composée de jeunes chômeurs ou au milieu de partisan(e)s en extase, ne manque pas de sel, malgré la platitude de la mise en image, la permanente maladresse du montage et un propos souvent aussi abscons que le titre. Par exemple, on ne sait jamais si on est avant le premier ou le second tour. La séquence la plus forte, où les réalisateurs montrent fugacement, sans le nommer, le candidat PS rallié à M. Nouaille, C. Da Silva, clôt le film : J-P. Bechter intronisé en présence (illégale) de Dassault, M. Nouaille interdit de parole par l’absence de micro et les hurlements de la salle.
© LES FICHES DU CINEMA 2012
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