Traviata et nous (2011) Philippe Béziat

Pays de productionFrance
Sortie en France24 octobre 2012
Procédé image35 mm - Couleur
Durée112 mn
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Générique technique

RéalisateurPhilippe Béziat
Société de production Festival International d'Art Lyrique (Aix-en-Provence)
Société de production Arte France Cinéma
Société de production Bel Air Media (Paris)
Coproduction Les Films Pelléas (Paris)
Coproduction Jouror Développement
ProducteurPhilippe Martin
Distributeur d'origine Sophie Dulac Distribution (Paris)
Directeur de la photographieRaphaël O'Byrne
Directeur de la photographieHichame Alaouie
Directeur de la photographieNed Burgess
Directeur de la photographieMatthieu Poirot-Delpech
Ingénieur du sonLaurent Gabiot
MixeurEmmanuel Croset
MonteurCyril Leuthy

générique artistique

Natalie Dessay(Violetta Valéry/dans son propre rôle)
Jean-François Sivadier(le metteur en scène/dans son propre rôle)
Louis Langrée(le directeur musical/dans son propre rôle)
Charles Castronovo(Alfredo Germont/dans son propre rôle)
Ludovic Tézier(Giogio Germont/dans son propre rôle)
Adelina Scarabelli(Annina/dans son propre rôle)
London Symphony Orchestra
The Estonian Philharmonic Chamber Choir

Bibliographie

Synopsis

Affirmer que l’opéra s’est, depuis quelques années, refait une santé, est un euphémisme. Depuis le lancement d’une multitude d’initiatives tendant à en faire un art "populaire" - la télévision publique en programme à des horaires presque décents et les cinémas proposent des représentations filmées faisant salle comble -, il n’est pas un garçon boucher en France qui ne fredonne Rigoletto. Traviata et nous prend le train en marche et, au fil des répétitions filmées par Philippe Béziat, entend bien nous démontrer que nous avons tous en nous quelque chose de Verdi. Retour aux basiques. Lors d’un grand dîner, Alfredo Germont tombe éperdument amoureux de Violetta, une courtisane qui finit par céder. Les amants s’installent ensemble, ce qui, évidemment, ne plaît pas au papa bourgeois d’Alfredo, qui s’empresse d’aller trouver la jeune femme pour lui demander de mettre fin à ce début d’idylle, l’accuse de dilapider la fortune du fiston et lui explique qu’elle jette le déshonneur sur toute la famille Germont. Violetta s’incline et écrit une lettre de rupture à Alfredo, furieux. Lors d’une fête, il s’emporte contre Violetta, lui jette son argent à la figure, allant jusqu’à se mettre à dos tous les invités, choqués. Violetta tombe malade, et Alfredo, à qui son père a tout avoué, arrive pour la voir mourir. Voilà pour le drame romantique, qui a donné lieu à des solos absolument superbes, capables d’émouvoir un Viking. Chronologiquement, le spectateur du documentaire (déjà sans doute un amateur éclairé) suit la mise en place de l’oeuvre montée par Jean-François Sivadier et Louis Langrée à Aix-en-Provence : chorégraphies, exercices de chant, explications de l’histoire (l’adaptation en musique de La Dame aux camélias de Dumas). Bref, à la fin vous saurez tout sur La Traviata et la manière de créer un opéra. Un travail de fond, donc, didactique au possible, dans lequel on découvre sans surprise que même une star comme Natalie Dessay est obligée de travailler, qu’il lui arrive de s’habiller normalement et qu’elle peut même être très sympa. Le hic, c’est que le sujet ne méritait peut-être pas un traitement de près de deux heures. Parce qu’il veut tout montrer, du début à la fin de l’acte III, le documentaire a tendance à tourner en rond et même à ennuyer le spectateur, si intéressé soit-il au départ. On finit même par se dire qu’on se serait volontiers contenté d’une séquence d’Envoyé spécial, le résultat ne brillant pas particulièrement par l’imaginativité de sa réalisation. Pour autant, les aficionados y trouveront leur compte - on apprend énormément de choses sur l’organisation qui régit une troupe d’opéra, qui doit composer entre théâtre et musique - et le travail de Béziat, qui avait déjà flirté avec l’oeuvre musicale de Stravinsky (Noces) et Debussy (Pelléas et Mélisande), convainc par son exhaustivité. Surtout, les interprètes, et notamment la tête d’affiche Natalie Dessay et son partenaire Charles Castronovo, totalement investis dans leurs personnages, parviennent réellement à nous émouvoir... un temps.
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