Synopsis
Hanna, 80 ans, vit au kibboutz depuis sa jeunesse. Bien que retraitée depuis plusieurs années, elle ne peut se résoudre à l’inactivité. Sillonnant le kibboutz sur son tricycle, elle se joint aux travaux de jardinage malgré les réticences puis l’interdiction des responsables, sa fille Yaël en tête, en tant que directrice. Épouse d’un des fondateurs du kibboutz, Hanna vit mal cette mise à l’écart, ainsi que les profonds changements survenus en quelques années : la fin du collectif au profit de l’individualisme, et la privatisation, orchestrée par Yaël, des structures devenues non rentables. Hanna cède à son vieil ami, Shimon, en charge des archives, et l’aide pour son exposition sur l’histoire du kibboutz. Pour elle, aussi dur qu’il ait parfois été, l’idéal du kibboutz fut le meilleur. Ce n’est pas le cas de sa voisine, Myriam, amère d’avoir, poussée par les fondateurs, sacrifié sa carrière de pianiste. Quand Shimon, victime d’une attaque cérébrale, devient incapable de poursuivre sa tâche, Hanna prend le relais. Elle continue de collecter les souvenirs des anciens et visionne leurs témoignages avec nostalgie. Mais il est trop tard. Après le décès de Shimon, la santé de Hanna s’altère. La jeune Naama qui l’affectionne et se montre curieuse de son expérience, se rapproche d’elle. Nommée à la tête d’un autre kibboutz, Yaël déménage. Le réfectoire et les archives sont définitivement fermés. Hanna et Myriam, qui s’étaient réconciliées au chevet de Shimon, restent, soudées par leur passé.
© LES FICHES DU CINEMA 2012
