Vers où Israël ? (2011) Camille Clavel

Pays de productionFrance
Sortie en France12 décembre 2012
Durée125 mn
>> Rechercher "Vers où Israël ?" dans le catalogue Ciné-Ressources
imprimer

Générique technique

RéalisateurCamille Clavel
ScénaristeCamille Clavel
ProducteurCamille Clavel
ProducteurSophie Faudel
Distributeur d'origine Les Films de l'Atalante (Paris)
Directeur de la photographieEric Tachin
Ingénieur du sonEric Tachin
MixeurJoseph Carabalona
MonteurCarole Borne
MonteurCharlotte Renaut

générique artistique

Shlomo Sand(dans son propre rôle)
Aharon Appelfeld(dans son propre rôle)
Meir Margalit(dans son propre rôle)
Sahar Vardi(dans son propre rôle)
Arik Ascherman(dans son propre rôle)
Gadi Algazi(dans son propre rôle)
Eyal Danon(dans son propre rôle)
Yudit Ilany(dans son propre rôle)
Ran Kasmy Ilan(dans son propre rôle)
Emmanuel Navon(dans son propre rôle)
Nissim Attias(dans son propre rôle)
Aziz Al Turi(dans son propre rôle)

Bibliographie

Synopsis

"Il est clair à la vision de Vers où Israël ? que, pour Camille Clavel, les Israéliens et les Palestiniens ne pourront pas vivre si deux conditions importantes ne sont pas remplies. Il faut que la souffrance éprouvée par le peuple palestinien lors de la création de l’État d’Israël soit reconnue par ce dernier. Il faut également que soit pris en compte le fait que les Juifs veulent vivre dans un endroit où ils se sentent protégés. L’écrivain Aharon Appelfeld rappelle que le traumatisme provoqué par la Shoah est à l’origine de l’État d’Israël. "La Shoah est dans chaque maison, qu’on en parle ou pas", précise-t-il. Et d’ajouter : "De plus en plus de gens en parlent. Chaque semaine, je reçois deux, trois ou cinq lettres qui me disent : Mes parents étaient des survivants de l’Holocauste. Ils ne nous en ont pas parlé. Et nous n’avons jamais posé de questions." La première scène de ce documentaire se passe d’ailleurs au mémorial Yad Vashem, où le cinéaste déclare vouloir témoigner ici pour une arrière-grand-mère, du côté de sa mère, disparue à Treblinka, et dont il ne sait pas grand-chose. L’historien israélien Gadi Algazi insiste sur le fait que la souffrance palestinienne doit, elle aussi, être écoutée. D’ailleurs, pour lui, "le fait que ma mère ait survécu à la Shoah est une source de solidarité avec la souffrance des Palestiniens." La veille de sa visite d’un camp palestinien, sa mère lui dit : "N’oublie pas que nous aussi, nous étions des réfugiés." Dès le début du film, les interviewés ne mâchent pas leurs mots. Les témoignages sont forts et frappants. Ainsi, celui de Léa, Juive : "Je suis née dans un kibboutz situé sur un ancien village palestinien." Celui-ci a été détruit et ses habitants ont été expulsés, comme des milliers d’autres à la suite des premiers affrontements entre Israéliens et Palestiniens, lors de la création d’Israël en 1948. C’est cet exode que les Palestiniens nomment la Nakba, dont il est difficile de parler en Israël. Sa mère a raconté à Léa que, une fois les habitants du village expulsés, "il y avait encore de la nourriture chaude dans les cuisines, dans les maisons. Ce souvenir l’a hantée toute sa vie." Léa parle hors cadre. Elle n’a pas voulu être filmée car elle a peur d’être licenciée et de ne plus trouver de travail, voire de subir des violences. Plus tard, le réalisateur lui-même s’indigne qu’une loi interdise, depuis deux mois, que "dans toute institution financée par l’État israélien, on parle de la Nakba." Ce qui ne l’empêche pas d’aller interroger ceux qui sont favorables à la création du Grand Israël, comme Emmanuel Navon, un professeur de relations internationales, membre du Likkoud, ou Nissim Attias, un rabbin installé dans la colonie juive d’Elon Moreh, affirmant que "les Palestiniens ne connaissent qu’un langage, celui de la force." Si certains propos sont marquants, d’autres sont desservis par un montage hasardeux. Fait de bric et de broc, ce documentaire est très inégal et finit par patiner. On aurait, par exemple, aimé en savoir plus sur l’expérience, ultraminoritaire (il n’y en a que cinq) des écoles Hand in hand, qui accueillent Juifs et Arabes. "
© LES FICHES DU CINEMA 2012
Logo

Exploitation