Synopsis
Dakar. Se sachant «choisi» pour mourir «aujourd’hui», sans raison indiquée, Satché contemple seul le décor de sa chambre avant de rejoindre parents et amis réunis. Sa mère, en pleurs, l’étreint ; son père exprime sa fierté : «la grâce a frappé à notre porte et vient prendre notre fils pour rejoindre les esprits». Un bélier est sacrifié, et l’entourage chante ses louanges. Dans les rues, filles et garçons lui font fête. Satché passe voir ses copains puis observe d’un taxi la trépidante vie dakaroise avant de pénétrer dans une galerie d’art luxueuse tenue par Nella, son premier amour. Il subit silencieusement son amertume et fuit, l’angoisse de la mort au ventre. Accompagné de son fidèle ami, Sélé, Satché se rend dans la paisible maison de son oncle, chargé de laver les morts, et lui demande de mimer sur lui les gestes rituels qu’il devra bientôt effectuer. «Pourquoi moi ?... Je n’ai pas vécu», se lamente-t-il. À l’issue d’une brève cérémonie donnée à l’Hôtel de Ville en son honneur, les deux amis sillonnent à pied différents quartiers de la ville. Ils croisent des manifestants exprimant leur ras-le-bol, avant de se séparer chaleureusement devant la maison de Satché. Dans le calme de la cour, il imagine ses enfants devenus adultes, voit sa femme effectuant ses tâches ménagères en silence, avant d’aller cacher sa tristesse dans leur chambre. Ils y font l’amour sans qu’il ne la touche. Apaisés, les époux sont blottis l’un contre l’autre.
© LES FICHES DU CINEMA 2013