Vivan las antipodas ! (2011) Victor Kossokovsky

Vivan las antipodas !

Pays de productionAllemagne ; Pays-Bas ; Argentine ; Chili
Sortie en France06 mars 2013
Procédé image35 mm - Couleur
Durée108 mn
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Générique technique

RéalisateurVictor Kossokovsky
Assistant réalisateurSaskia Heyden
Assistant réalisateurDerek Howard
Société de production Ma.Ja.de. Filmproduktions GmbH (Berlin ; Leipzig)
Coproduction Lemming Film BV (Amsterdam)
Coproduction Gema Films (Buenos Aires)
Coproduction Producciones Aplaplac (Santiago de Chile)
ProducteurHeino Deckert
CoproducteurLeontine Petit
CoproducteurMarleen Slot
CoproducteurJoost De Vries
Producteur exécutifAlexander Rodnyansky
Producteur exécutifEva-Maria Weerts
Producteur exécutifGema Juarez Allen
Producteur exécutifChristian Angermayer
Producteur exécutifAchim Pfeffer
Directeur de la photographieVictor Kossokovsky
Ingénieur du sonGuido Berenblum
Compositeur de la musique originaleAlexander Popov
MonteurVictor Kossokovsky

générique artistique

Bibliographie

Synopsis

«Je me demande si je vais traverser la Terre. Ce serait drôle d’arriver parmi ces gens qui marchent la tête en bas». Ce rêve en exergue d’Alice aux pays des merveilles illustre l’esprit du nouvel opus du documentariste russe Victor Kossakovski. Que se passe-t-il à l’heure où nous sommes, sur un point du globe diamétralement opposé au nôtre ? En partant de ce questionnement enfantin, le cinéaste est allé filmer huit «antipodes» à travers le monde, pour en rapporter des images spectaculaires, mêlant l’homme à la nature, en plans systématiquement inversés : Chine/Argentine, Chili/Russie, Botswana/Hawaï, Espagne/Nouvelle-Zélande. Dans la province argentine d’Entre Ríos, deux frères surveillent un bac transformé en pont pendant la saison sèche. La cinquantaine, assis devant leur maison isolée et sans électricité, ils devisent sur le monde au soleil couchant, les chiens assoupis à leurs pieds. En plan inversé, à l’antipode, Shanghai : une nuée d’ouvriers en mobylette émerge de la brume matinale, telle un essaim d’abeilles vrombissant, quittant la ruche. Le pont qui traverse le Yangtze est l’un des plus grands au monde. Après un bref retour à la quiétude du petit pont argentin, la caméra atterrit en Patagonie et s’immisce dans la vie d’un berger chilien solitaire, qui ne parle qu’à ses chats ou à ses moutons. Au-dessus d’un grandiose paysage enneigé, le téléobjectif capte le règne du condor tournoyant longuement sur la musique de Stravinsky avant de regagner sa niche rocheuse. Tatiana, à l’antipode russe de l’ermite chilien, vit également en recluse, près du lac Baïkal, aux contours austères. Elle accueille sa fille, venue passer ses vacances. Elles conjurent ensemble la nature inhospitalière, tandis qu’une chorale de paysannes hilares entonne des chants folkloriques. Lorsque Tatiana éteint la lumière, le soir, le berger allume sa lampe à gaz. Le spectateur, interdit par la majesté des images, se laisse prendre par l’intention du réalisateur, mesurant la petitesse de l’Homme face au gigantisme de la nature indifférente. Poursuivant sa démonstration, Kossakovski fait le grand écart entre un volcan hawaïen, dont les courants de lave grise en fusion glissent imperturbablement vers la mer, sous l’oeil impuissant d’un habitant, et la quiétude d’un troupeau d’éléphants évoluant à proximité d’un village ensablé du Botswana (même couleur rougeoyante du magma et du sable irradié par le couchant sur fond musical hawaïen). Loin des rugissements des lions, la caméra bascule à nouveau sur des montagnes espagnoles, qui regorgent d’une vie quasi microscopique, filmée au ralenti en très gros plans, au son des mouches bourdonnantes. Un papillon éclot sur le rocher en forme de baleine. Après une nouvelle incursion à Entre Ríos (lien entre les antipodes), un plan inversé conduit le spectateur sur une plage néo-zélandaise où agonise une baleine. À sa mort, les hommes se résignent à la découper avant de l’enterrer. Par la beauté renversante des images, que trouble parfois une bande-son écrasante, le film, sans dialogues ou presque, invite à une rêverie poétique planétaire, mêlant peuples, faunes et flores.
© LES FICHES DU CINEMA 2013
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