Synopsis
1976. Gilderoy, ingénieur du son britannique, arrive en Italie et se présente à l’accueil du Berberian Sound Studio. Froidement, la secrétaire lui indique la porte où le producteur Francesco dirige la postproduction du dernier opus de Santini, maître du cinéma d’horreur. Gilderoy, spécialisé dans le documentaire bucolique, découvre, perturbé, les images du film de sorcières dont il doit assurer le bruitage et la postsynchronisation. Introverti, l’ingénieur du son a toutes les peines du monde à se faire respecter : les techniciens lui sont hostiles ; Francesco refuse de lui rembourser ses frais ; Santini, qui ne fait que de courtes apparitions, lui parle avec condescendance. Seule l’actrice Claudia - qui, enrouée, ne parvient pas à hurler convenablement - le prend en sympathie. Fatigué des images violentes qu’il voit à longueur de journée, des cris stridents et des bruits organiques qu’il doit enregistrer, Gilderoy se réconforte, le soir, en écrivant à sa mère et en écoutant sur son Nagra les enregistrements familiers de sa maison. Claudia, humiliée par Santini après qu’il a couché avec elle, saccage le studio et détruit les bandes. Tout est à recommencer. Gilderoy fait de plus en plus de cauchemars. Il se met à parler et à comprendre l’italien. Une nouvelle actrice est embauchée. Gilderoy la conseille et la rassure. Un soir, il rentre dans une salle de projection où défile un film sans image. Il se fige devant l’écran blanc.
© LES FICHES DU CINEMA 2013