Free Angela & All Political Prisoners (2012) Shola Lynch

Pays de productionFrance ; Etats-Unis
Sortie en France03 avril 2013
Procédé image35 mm - Couleur
Durée97 mn
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Générique technique

RéalisateurShola Lynch
ScénaristeShola Lynch
Société de production De Films en Aiguille (Paris)
Société de production Realside Productions
Société de production Overbrook Entertainment
Société de production Roc Nation (New York)
Coproduction Direct Cinéma
ProducteurCarole Lambert
ProducteurCarine Ruszniewski
ProducteurShola Lynch
ProducteurWill Smith
Producteur Jay Z
Distributeur d'origine Jour2Fête (Paris)
Directeur de la photographieSandi Sissel
MixeurJérôme Wiciak
Compositeur de la musique originaleVernon Reid
MonteurMarion Monnier
MonteurLewis Erskine

générique artistique

Bibliographie

Synopsis

Féministe, communiste, militante du mouvement des droits civiques aux États-Unis, icône du «Power to People» des années 1970, Angela Davis reste aujourd’hui encore, à 69 ans, l’emblème des luttes contre toute forme de discrimination : raciale, politique, sociale et sexuelle. Contrairement au film de Yolande du Luart (Angela Davis : portrait d’une révolutionnaire) qui insistait en 1971 sur son militantisme, celui de l’universitaire Shola Lynch se concentre aujourd’hui sur son parcours, sa cavale, son arrestation et son procès au retentissement international. Comment et pourquoi une jeune Noire américaine, brillante professeur de philosophie, a-t-elle été l’objet d’une machination politico-judiciaire qui aurait dû la conduire à la chaise électrique ? Tel est le fil conducteur de ce documentaire biographique qui, tout en assumant un certain classicisme, prend des airs de thriller politique - et se savoure comme tel. Volontairement chronologique, le film plonge ainsi le spectateur dans la violence des années 1960 aux États-Unis : humiliations permanentes infligées à la population noire et répression sanglante des manifestations contre la ségrégation raciale. À cette époque, Angela s’expatrie en Allemagne pour y poursuivre ses études et revient, en 1968, enseigner à l’université de San Diego, tout en militant au parti communiste. Mais, proche du Black Panther Party, elle est exclue de l’Université de Californie à la demande du gouverneur Ronald Reagan, qui la qualifie d’»immonde singe noir». Émaillés d’images d’archives rares et soutenus par quelques reconstitutions fictives plus ou moins adroites, les témoignages d’Angela Davis et de ses nombreux amis révèlent ce climat délétère qui prépare les événements tragiques de l’année 1970. Le 7 août, en effet, une prise d’otages en plein tribunal visant à libérer George Jackson, membre des Black Panthers et compagnon d’Angela, tourne mal : quatre personnes, dont le juge et Jonathan, le frère de Jackson, sont abattues. Les funérailles du juge sont retransmises à la télévision tandis qu’un public révolté assiste, le bras tendu, aux obsèques du jeune militant. Accusée d’avoir organisé la prise d’otages, Angela est traquée sans relâche par le FBI. Arrêtée le 13 octobre 1970, elle est condamnée à mort. Le 4 juin 1972, enfin, elle est acquittée, faute de preuve. «Une honte !», dira Nixon... Grâce aux nombreux documents utilisés, le film accorde une large part à l’affaire, au procès médiatisé qui suivit - révélant la machination du FBI - et au soutien international dont bénéficia Angela Davis. La réalisatrice donne ainsi à voir, à vivre, l’ampleur de la mobilisation, marquée par le slogan «FREE ANGELA»: John Lennon et Yoko Ono chantant Angela et les Rolling Stones Sweet Black Angel, Prévert lui dédiant un poème, et, à Paris, 100 000 personnes demandant sa libération, Sartre, Aragon et Genet en tête. Avec force, Free Angela ne se contente pas de restituer le contexte de l’époque : il se fait, au présent, l’écho de la lutte qu’Angela Davis poursuit encore aujourd’hui, quarante ans après son acquittement. Une belle et utile illustration mémorielle.
© LES FICHES DU CINEMA 2013
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